Bilan de la programmation 2017

I. Activités qui favorisent l’accès à la littérature, à la lecture et à l’écriture, sous toutes leurs formes et pour tous les publics.

Synergies et partenariats entre acteurs du livre en communauté française : auteurs, éditeurs, bibliothécaires, travailleurs associatifs, libraires, critiques…

Album à quatre mains : exposition de photos et manuscrits de Marie-Jo et Michel Butor, rencontres et lectures de textes
Le nuage perché : spectacle de Emilie Bender, adapté de la BD Politique étrangère
Ah ! Ma mère : lecture de l’atelier Voix Vives

Le slam, ça se déclame ! Les ateliers de slam des Lezarts urbains

Histoires courtes : lecture de l’atelier Voix au Chapitre

Hibakusha : Rencontre avec l’auteure Thilde Barboni et l’illustrateur Olivia Cinna

Exposition de dessins spontanés, rencontre : Comment redécouvrir son écriture première ?
Portraits croisés d’artistes : exposition et 3 soirées littéraires et audiovisuelles autour de l’atelier du peintre Arié Mandelbaum
Vitesse de la poésie : exposé de Luc Dellisse 

Yvonne, princesse de Bourgogne : par la compagnie des çn
Conférence de Jean-Marie Rens : Rapports texte-musique du baroque à nos jours suivi d’un concert du choeur Kaïros de l’Académie de musique de Saint-Gilles

Activités créatives ayant pour objectif l’initiation des publics à diverses techniques d’expression favorisant la participation à la vie sociale et culturelle (ateliers d’écriture, de lecture, etc.)

1. Les ateliers et les stages en chiffres
2. Les accueils
3. Types d’activités
4. Les publics
5. Évaluations
6. Promotion
7. La "Récolte des fruits de la saison", la fête des ateliers
8. Facilités de paiement

Animations permettant l’accès des populations fragilisées à l’écrit et à la lecture

"Images on the move", exposition de photos et court-métrage réalisés par des ados en exil

Activités littéraires mettant en valeur la culture d’origine de publics issus de différentes immigrations

Frantz Fanon en héritage, avec Mireille Fanon-Mendez-France et Françoise Vergès
Littérature de l’exil, le cas du Kasaï avec Jean-Claude Kangomba, Pie Tshibanda, Shala Kasayi, Wailunga Mpunga

Nouvelles pratiques collaboratives avec la bibliothèque : mise sur pied d’un espace commun de sensibilisation et de réflexion critique aux nouveaux supports numériques de l’écriture, de la lecture et des accès au savoir.

Dans le cadre de la Saison des Cultures numériques

Rencontres algolittéraires, expositions, rencontres, ateliers

Exposition en réalité augmentée de Christl Lidl autour de La vie mode d’emploi de Perec

II. Expositions, spectacles, festivals et événements divers porteurs de débats de société, avec le livre, l’écrit et la littérature au sens large comme point d’appui et fil conducteur ; et ce en décloisonnant les genres et les publics et en favorisant participation et accessibilité à tous.

L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono, par Luc Vandermaelen
Une littérature très populaire, 2 siècles de petites annonces sexe
Peines perdues, Half-man show de Edgar Szoc
Cycle Les Riches nous coûtent cher ! : Abolir le droit à la fortune ?
Avec Philippe Richard, Salim Nesba, Felipe Van Keirsbilck et David Leloup
Songes d’une après-midi d’été : Théâtre musical par l’ensemble « Ik zeg adieu »
Jean Meslier, Curé et athée révolutionnaire, avec Serge Deruette et Yves Bical 
Chants de Luttes présente... Cabaret féministe, 2e édition !avec les participantes de l’atelier Paroles de Femmes animé par Maïa Chauvier, Irène Kaufer, Coline Malice, Christine Deppe
Grossesse, accouchement : où sont les voix des femmes ?Avec Martin Winckler, Renée Greusard et Marie-Hélène Lahaye
Ex.Odes, spectacle de Anne Versailles
No Women’s Land, du récit journalistique à la scène, avec Camilla Panhard et la Cie CREA
Rwanda, crimes, résilience … pardon ?avec Monique Bernier, Marie-Aimable Umurerwa et André Versaille
Une certaine presse et nous : avec Vincent Flibustier, Stéphane Vanden Eede, Philippe Hensmans, Emilie De Dekker, Delphine Dessart et Cyndia Izzarelli
Simplicitaires et objecteurs de croissance, avec Emeline De Bouver, Bernard Legros et Alain Adriaens 
Le regard en suspens, photographies de Henri Zerdoun, textes de Jean-Marie Apostolidès 
• Le collectif Marcheuses et Marcheurs des Temps Présents présente « Pays dans un pays »
Bibliothèque vivante
• Cycle Les riches nous coûtent cher ! Les riches nous contrôlent, mais qui contrôle les riches ? avec Manuela Cadelli, Gabrielle Lefèvre et Eric David. animation Martine Cornil
La dernière convocation, avec Christine Van Acker, animation Eddy Caekerlberghs

III.Préparation d’un événement thématique multidisciplinaire de grande ampleur, mise en réseaux de ressources financières, intellectuelles...

OCTOBRE 1917 - OCTOBRE 2017
Parcours dans l’univers artistique de la révolution d’Octobre

Expositions, rencontres, débats, visites commentées, écoutes radiophoniques, librairie, concours de nouvelles, cinéma, chansons...
du 26 octobre au 4 novembre 2017

Encore quelques informations intéressantes

1. Les activités et leurs publics en chiffres
2. Liste des personnalités littéraires, auteurs, écrivains, bédéistes, illustrateurs
et éditeurs de Belgique accueillis à la Maison du Livre en 2016
3. Les partenariats
4. Accueils, mises à disposition de salles, participations à des jurys, etc.



I. Activités qui favorisent l’accès à la littérature, à la lecture et à l’écriture, sous toutes leurs formes et pour tous les publics.

1. Synergies et partenariats entre acteurs du livre en communauté française : auteurs, éditeurs, bibliothécaires, travailleurs associatifs, libraires, critiques…


Album à quatre mains
Exposition de photos et manuscrits de Marie-Jo et Michel Butor, rencontres et lectures

Du 20 janvier au 24 février

Vernissage 19 janvier 2017 de 18h30 à 20h30

L’évocation de Michel Butor par Danielle Bajomée, n’a pu avoir lieu pour des raisons de santé ; Yves Bical l’a remplacée, avant d’enchaîner avec une lecture de textes du dernier recueil de Michel Butor Commémoration pour le drapeau noir.
Une trentaine de personnes.

Jeudi 2 février à 19h

L’enfer de Dante, dans sa nouvelle traduction : Présentation et lecture bilingue d’extraits de textes par Danièle Robert et Yves Bical. 

De magnifiques lectures et de nombreuses explications par la traductrice et écrivaine Danièle Robert.
Très intéressante et sympathique soirée.
Une douzaine de personnes.

En collaboration avec l’asbl ARTGO et le Musée museum départemental des Hautes Alpes à Gap.

Sommaire



Le nuage perché, spectacle de Emilie Bender adapté de la BD Politique étrangère
Mercredi 19 avril à 20h

Un spectacle librement adapté de la BD Politique étrangère de Lewis Trondheim et Jochen Gerner. Une scène, quelques objets pour décor et 9 personnages incarnés par Emilie Bender. Une performance énergique et absurde, parfois drôle qui dénonce la violence à l’encontre de l’étranger mis en prison parce qu’il fait peur aux habitants d’un nuage isolé…

Bonjour à tou.te.s !!
Le paravent est rangé, les personnages sont rentrés dans leur case et il me reste quelques mots pour vous remercier... Merci pour l’accueil et la présence. Merci pour les projecteurs de dernière minute.
Merci pour la patience à servir les bières. Merci de m’avoir permis de partager ce morceau d’histoire.
Je garde en tête un public avec la tête dans les livres et les yeux pétillants et vous souhaite un joyeux printemps !!

Au plaisir, émilie

+/- 25 personnes

Sommaire



Ah ! Ma mère, lecture vivante par l’atelier Voix Vives
Jeudi 11 mai à 19h

C’est environ 25 personnes qui sont venues assister à cette lecture de textes tantôt grinçants, tantôt drôles que l’on devine souvent cathartiques pour les auteurs. Les lectrices de l’atelier Voix vives animé par Christine Henkart nous ont menées d’un univers à l’autre, de la mère de l’un à la maman de l’autre. Un voyage haut en couleur entre vieux traumas désuets et fusions éternelles… Après la lecture le public et les lecteurs ont partagé un moment convivial et chaleureux autour d’un petit verre.
+/- 25 personnes

Sommaire



Le slam, ça se déclame !
Les ateliers de slam de Lezarts urbains
Samedi 13 mai de 14h à 17h

Les participants aux ateliers de slam de Lezarts Urbains vous invitent à découvrir les textes produits au cours des ateliers menés durant l’année, principalement de slam, avec quelques moments rap ou musicaux.
Annulé

Sommaire



Histoires courtes, lecture vivante 
Lundi 15 mai à 19h

Des contes glacés, des lettres d’amour et une nouvelle de Maupassant. Voilà les œuvres qui ont été préparées et lues par les participants de l’atelier Voix au chapitre animé par Christine Henkart qui a eu lieu de février à mai.

L’énergie des sept lectrices et lecteurs a porté l’attention du public et à donné une belle cohérence à l’ensemble de la lecture. Le groupe a aussi su s’écouter et maintenir un rythme qui a permis au public de se laisser glisser d’un récit à l’autre dans une agréable fluidité.
10 personnes

Sommaire



HIBAKUSHA
Présentation de la nouvelle BD illustrée par notre animateur de BD Manga, Olivier Cinna, dont l’auteure, Thilde Barboni, est aussi traductrice et psychologue.

Une animation très réussie par Morgan Di Salvia, spécialiste de bande dessinée et directeur du Centre Culturel de Quaregnon. Des orateurs très volubiles ont détaillé leur collaboration dans la réalisation de cette bande dessinée racontant une histoire atypique autour de la tragédie d’Hiroshima.
Première vraie belle soirée estivale ce 16 mai, seules cinq personnes avaient choisi de s’enfermer à la Maison du Livre, mais toutes passionnées. Habilement mené, l’entretien est revenu sur la genèse du projet, les conditions de travail et de création du binôme, pour enfin lever un coin de voile sur un second projet en gestation. Comment et pourquoi refuser le traditionnel découpage avec story-board malgré les pressions de l’éditeur ? La question de l’adaptation d’une nouvelle, le dessinateur se revendiquant metteur en scène plutôt qu’illustrateur. Le rôle des références à d’autres auteurs. Comment aller chercher le véritable sens de l’histoire, la notion politique de neutralité en période de guerre. Comment aborder les scènes convenues à la Kommandantur, les scènes d’amour, comment dessiner Hiroshima sans champignon… Ensuite, les auteurs se sont livrés à la dédicace, Olivier Cinna offrant de somptueuses illustrations en pleine page sur l’ex-libris.

Sommaire



Manuel de dessin spontané à l’usage des adultes, exposition et rencontre : Comment redécouvrir son écriture première ?
Du 18 mai au 2 juin 2017

10 participants des ateliers d’art spontané qu’organisent Serge Goldwicht et Cécile Minot nous ouvrent leurs univers intimes, leurs écritures premières. Au bic, à l’acrylique ou à l’encre de Chine, l’art libéré de la contrainte académique nous invite à des voyages où l’on se rencontre.
Vernissage le jeudi 18 mai de 18h30 à 20 h30
Présentation de la démarche et dialogue avec celles et ceux que cette démarche interpelle.

Présentation du livre par l’auteur, Serge Goldwicht et Cécile Miniot, complice et animatrice
Mercredi 24 mai à 19h30
Dialogue, illustré de projections, et atelier de dessin spontané.

Une super soirée très participative, le public amusé et excité a réalisé des dessins spontanés sous les suggestions de Serge Goldwicht.
Une quarantaine de personnes

Sommaire



Portraits croisés d’artistes : exposition et 3 soirées littéraires et audiovisuelles autour de l’atelier du peintre Arié Mandelbaum
Du 12 au 20 octobre

L’artiste peint le visage du poète, le poète regarde le peintre au travail, le photographe cadre les cadres, le cinéaste interroge le geste, la réalisatrice recueille la voix au plus intime, l’auteur restitue la mémoire avant qu’elle se fige, le curateur dispose une porte d’entrée, puis un chemin...
Qu’est-ce que peindre, écrire, filmer, raconter... ? À l’occasion de la sortie du livre de Serge Meurant Visites à l’atelier du peintre Arié Mandelbaum et en prélude à une exposition parisienne, la Maison du Livre invite à croiser les pratiques et les regards, à rendre compte de ce qui d’ordinaire reste du domaine de l’intime.

Vernissage et Présentation du livre de Serge Meurant
Jeudi 12 octobre à 19h

La comédienne Valérie Gimenez a lu des extraits du livre, le peintre a commenté ses Visages de poètes, et le photographe Marc Trivier, assis au milieu de la salle, est modestement resté muet ! Soirée animée par Antonio Moyano.

Première soirée consacrée aux « Portraits croisés d’artistes », en présence d’une cinquantaine de personnes. Malgré une présentation dûment répétée, impression de flottement et d’improvisation, mêlée à une étrange solennité dans l’animation. A la décharge de l’animateur, Arié Mandelbaum avait préféré rester dans le public et Marc Trivier, censé intervenir, ne s’était pas signalé… Les portraits ne se sont dès lors que très peu croisé et, aux questions très générales,ont répondu des interventions auto-centrées du principal invité, le tout rythmé de lectures un peu longuettes. En revanche, un accrochage assez réussi et une exposition cohérente sur le peintre et ses ateliers successifs.
+/- 30 personnes

Lecture d’un extrait du livre « Visites à l’atelier du peintre Arié Mandelbaum » par Serge Meurant


Rencontre avec le cinéaste Boris Lehman
Vendredi 13 octobre à 20h

Depuis 45 ans, Boris Lehman a réalisé, produit et diffusé de façon artisanale environ 400 films, courts et longs, documentaires et fictions, essais et expérimentations... Il projettera en 16mm, Portrait du peintre dans son atelier et Un peintre sous surveillance : deux films qui se répondent à 20 ans d’écart, comme un écho de l’un vers l’autre, la question qu’est-ce qu’un peintre renvoyant à celle qu’est-ce qu’un cinéaste ?
Une soirée très émouvante, avec un cinéaste -comme toujours- fébrile au moment de projeter en 16 mm, et un cinéma qui ne peut laisser indifférent...
+/- 20 personnes

Le peintre vu par ses amis artistes
Jeudi 19 octobre à 19h

Le documentaire radiophonique de Lucie Duckerts-Antoine L’Amandier alterne conversations intimes et chants yiddish. Son écoute a été suivie d’une rencontre avec l’écrivain Jean-Pierre Orban et le réalisateur Gérard Preszow, en prélude à l’exposition parisienne.
Troisième soirée concluant les « Portraits croisés d’artistes », en présence d’une vingtaine de personnes. En première partie, écoute du documentaire « L’Amandier » de Lucie Duckerts-Antoine, par ailleurs compagne de l’artiste. La gageure consistant à recréer dans une grande salle une conversation tout en intimité a plutôt bien fonctionné, avec de très belles chansons en yiddish pour aider au climat sensible. De l’avis général, jamais le peintre ne s’était autant livré. En deuxième partie, les interventions de Jean-Pierre Orban et Gérard Preszow ont confirmé que le peintre attire beaucoup d’amis, que son atelier fascine les autres artistes, que sa peinture, discrète, jouant sur l’effacement, lui ressemble, au point qu’il a l’air de consentir à tant d’amitié avec une pointe de fatalisme.
+/- 15 personnes

Sommaire



Vitesse de la poésie par Luc Dellisse, en prélude à l’Atelier Où est cachée la poésie.
Jeudi 5 octobre à 19h30

20 personnes environ pour écouter l’auteur revenir aux sources de sa découverte du sentiment poétique. Puisant de mémoire dans son anthologie personnelle, il décrit d’abord là où la poésie n’est pas : dans le sempiternel enterrement d’une feuille morte et autres platitudes ânonnées. Dénonçant les clichés, il n’évite pas toujours les contre-clichés : la poésie surgit là où on ne l’attend pas, dans une inversion d’adjectif au détour d’une lecture, la diffraction de lumière à travers une verroterie… Ces intuitions enfantines rejailliront des années plus tard, accompagnant le sentiment amoureux. Quant à la vitesse évoquée en titre, elle tient de la fulgurance, cela va sans dire, plus précisément dans la prescience qui fait battre le cœur plus vite. La poésie de Luc Dellisse se conjugue au futur antérieur, comme un supplément de vie au temps condensé, entrevu avant qu’il n’advienne. Au final, une petite heure qui aura sans doute ravi les admirateurs, avant des échanges informels.
+/- 20 personnes

Sommaire



Le goût de chez soi, lecture vivante par l’atelier Voix Vives
Jeudi 7 décembre 2017 à 19h

Une visite guidée en bonne compagnie : Jean-Christophe Bailly, Nabokov, Homère, Herman Melville, Andreï Makine, Edith Wharton et bien d’autres....

C’est une quinzaine de personne qui est venue assister à la lecture de l’atelier « Voix vives » intitulée « le goût de chez soi ». Les mots étaient feutrés, chaleureux, les histoires nostalgiques, amusantes, touchantes. Les lectrices se répondaient dans une belle harmonie de voix et d’intonations. On se sentait dans un cocon, et c’est bon quand c’est l’hiver dehors. Un joli moment partagé que les spectateurs ont beaucoup apprécié.
16 personnes

Sommaire



Académie de musique : conférence et concert
15 décembre à 19h

18h30 : Conférence de Jean-Marie Rens : "Rapports texte-musique du baroque à nos jours"
20h30 : Concert du choeur Kaïros : Bardos, Kodály, Ligeti, Vajda, Bartok... 

Suzanne Petit a fait don de son piano à queue Günther à l’Académie de musique Arthur Degreef de Saint-Gilles mais c’est ici, à la Maison du Livre, qu’il a été installé, inaugurant ainsi une collaboration suivie et bien agréable entre nos deux structures. Cette première soirée a été un beau succès puisqu’environ 80 personnes sont venues assister à la conférence passionnante de Jean-Marie Rens et au superbe concert de la chorale Kaïros. +/-80 personnes

Sommaire


2. Activités créatives ayant pour objectif l’initiation des publics à diverses techniques d’expression favorisant la participation à la vie sociale et culturelle (ateliers d’écriture, de lecture, etc.) ;


1. Les ateliers et les stages en chiffres

a 1. Les activités 

|24 ateliers | 388h | 219 participants|
|15 stages | 195h | 128 participants|

| = 39 activités| 583h  347 participants|

Années précédentes

Année 2013 2014 2015 2016 2017
Heures 663,5 h 604,50h 579h 645,50h 583h
Participants 328 294 303 365 347
Activités 39 35 34 44 39

a2. Les annulations

Les ateliers et les stages ont lieu si le nombre minimum de 6 inscrits est atteint. Il y a eu 11 activités annulées à chaque fois parce que le nombre de participants n’était pas suffisant.

ATELIERS - 5 annulations

BD Manga pour les 10-15 ans - pas assez d’inscrits (2)

Des mots à la bouche - pas assez d’inscrits (4)

Paperasseries - pas assez d’inscrits (3)

Calligraphie arabe - pas assez d’inscrits (4)

LFF- Atelier adultes-ados - pas assez d’inscrits (2)

STAGES - 6 annulations

Scénario vivant - pas assez d’inscrits (5)

Pop up - pas assez d’inscrits (5)

Poésie de la métamorphose - pas assez d’inscrits (4)

Et si vous inventiez votre propre conte ? - pas assez d’inscrits (5)

Ecrire, dire, se ressourcer - pas assez d’inscrits (5)

Champagne ! - pas assez d’inscrits (5)

Sur 50 activités programmées, seules 11 ont été annulées, soit 22 % de la programmation totale. Le taux d’annulation est légèrement plus élevé que celui de l’année 2016 qui était de 18.1% mais cela reste faible au regard de la quantité des activités programmées et de celles qui ont lieu. Le total global des heures est resté stable par rapport aux années précédentes et avoisine les 600h (579h en 2015 et 645,50h en 2016). Le nombre de participants est également resté stable puisqu’il y a eu 347 participants cette année, il y en a eu 365 en 2016, le nombre de participants reste en tout cas supérieur à 300.

La participation aux ateliers et aux stages est excellente et est de 100% pour quasiment toutes les activités. Il y a peu d’abandons et quand cela arrive c’est presque toujours pour des raisons personnelles telles qu’une maladie, un accident,… Il arrive parfois que l’activité ne plaît pas au participant car elle ne rencontre pas ses attentes mais la qualité de nos activités n’en est en tout cas pas remise en cause.

2. Accueil

Le Projet Boost

BOOST est un projet mis sur pied par la Fondation Roi Baudouin. Depuis 2011, BOOST soutient des jeunes qui :
 
- ont du potentiel et l’envie de poursuivre des études ;
- viennent d’un milieu socio-économique relativement faible ;
- sont d’origine étrangère (hors UE).
 
Le programme BOOST soutient les jeunes pendant 4 ans (c-à-d. depuis leur 4ème secondaire jusqu’à leur première année dans l’enseignement supérieur). Le but de ce programme est l’entrée et la réussite de ces jeunes dans l’enseignement supérieur. Ces jeunes deviennent donc des modèles pour les autres jeunes potentiels évoluant dans des milieux socio-économiques défavorisés.
Ces jeunes participent à 12 ateliers par an concernant :
- la connaissance de soi
- la méthode de travail et la gestion du stress
- la maîtrise de la langue française

Type de collaboration : Mercredi 8/03 - Accueil de 13h à 17h30 d’une douzaine d’ados qui participent au projet. La Bibliothèque, la Maison du Livre et le Centre de Doc’ des Lezarts Urbains leur ont été présentés (lieux, activités, programmation,..) puis ils ont participé à un atelier sur le thème du livre et de la lecture ; celui-ci a été animé par deux animateurs de la Loupiote asbl.
Cette collaboration permet à des ados de découvrir nos activités et de se familiariser avec le lieu dans le but d’étoffer leurs ressources.

3. Types d’activités

Nous avons deux types d’activités : les ateliers hebdomadaires, proposés la plupart du temps sous forme de cycle de plusieurs séances, entre 6 et 10, d’une durée de 2h à 3h. Les stages ont lieu les week-ends ou en semaine pendant les vacances scolaires. Ils durent entre 3 jours et une semaine, ceux-ci s’adressent aux adolescents et aux adultes.

Mon objectif en tant que programmatrice est de proposer un panel d’activités le plus large possible et de toucher un public diversifié. Les ateliers et les stages entretiennent tous un lien avec le livre et/ou l’écriture. Il y a des ateliers et des stages d’écriture « technique » qui proposent aux participants d’aborder un style particulier et d’en découvrir les ficelles à travers l’écriture de textes. Nous proposons également des stages sur une thématique définie (les rêves, les souvenirs, les plaisirs de la table,…) qui permet d’ouvrir l’imaginaire du participant et d’écrire à partir de là. Il y a aussi des ateliers et des stages qui abordent un aspect plus plastique ou graphique de l’écriture et du livre (calligraphie, mini-éditions, BD, pop up, reliure…), dans ce cas, l’écriture d’un texte n’est alors pas un but en soi mais dans le cas de la BD par exemple, l’élaboration d’un scénario fait partie du processus.

4. Les publics

1. Âges et sexes

Les chiffres ci-dessous sont établis d’après les 184 évaluations qui ont été remplies par les participant.e.s.

Age et sexe des participants d’après les évaluation

Les chiffres par catégorie d’âge sont vraiment restés très stables et le public des ateliers conserve le même profil depuis que nous avons commencé à observer sa composition en 2014. Si l’on fait la somme des tranches allant de 10 à 50 ans, le résultat est de 52,72% et donc lorsqu’on ajoute les tranches de 50 à 70 ans et plus, le résultat est également de 47,29%, soit quasiment équivalent à la tranche des 10-50 ans.

Il est intéressant de noter que nous touchons un public extrêmement large allant de 10 à 70 ans et + et ce grâce à la diversité de nos activités. Le public des ateliers est à 90% féminin et la fréquentation masculine représente environ 10% et cela n’a pas changé depuis que nous avons commencé nos observations en 2014.

2. Origines géographiques du public sur bas des adresses postales communiquées

En 2017, la répartition des origines géographiques du public des ateliers et des stages est restée stable et est globalement la même depuis 2014. Si l’on additionne le pourcentage des participants habitants à St Gilles avec celui de ceux habitant dans une commune limitrophe, on constate que 50,3% de notre public habite à St Gilles ou dans les communes limitrophes et que 78,23% habite dans une des 19 communes de Bruxelles. 21,77% des participants viennent d’autres régions et on peut en conclure que nos activités suscitent un réel intérêt et que les personnes intéressées se déplacent malgré une grande distance ou un temps de trajet long pour y assister.

5. Les évaluations

Lors de la dernière séance d’un atelier ou du dernier jour d’un stage, les participants reçoivent une évaluation qui leur permet de s’exprimer sur :
- la qualité des compétences acquises et le processus pédagogique mis en place,
- sur les compétences de l’animateur,
- sur les conditions pratiques dans lesquelles le stage s’est déroulé.

184 inscrits sur les 347 ont rendu une évaluation totalement complétée. Les raisons pour lesquelles le nombre des évaluations n’est pas égal à celui des participants sont les suivantes : elles n’ont pas été distribuées par l’animateur, il arrive qu’il y ait beaucoup de participants qui sont absents à la dernière séance des ateliers. Il arrive aussi que certains refusent d’y répondre et enfin, lorsque ce sont des ateliers de seulement 2 ou 3h, il n’y a pas assez de temps pour qu’elles puissent être remplies. Dans ce dernier cas, l’évaluation se fait de manière informelle, à l’oral et je fais ensuite un point avec l’animateur pour qu’il me fasse part des retours qu’il a eu.

6. La promotion

La promotion des ateliers et des stages se fait par l’intermédiaire de différents médias.

Le « Debout Les Mots ! », la publication papier de La Maison du Livre est trimestrielle et présente à chaque parution la programmation d’une saison (janvier-juin / été / septembre-décembre). En parallèle, les activités proposées sont répertoriées sur notre site internet, encodées dans plusieurs agendas culturels présents sur le net (Kalame.be, Quefaire.be, Agenda.be, Le Kid.be,…) et régulièrement rappelées via notre page FB (https://www.facebook.com/lamaisondulivre/) et notre lettre électronique qui est envoyée toutes les deux semaines en moyenne.

La lettre électronique et la page FB sont très utiles pour communiquer la programmation et rappeler les stages qui ne sont pas encore complets. Elles aident parfois à convaincre les indécis ou les curieux de dernière minute et permettent ainsi d’atteindre le nombre minimum d’inscrits pour qu’un stage ait lieu lorsqu’il manque un ou deux inscrits.

Comment les participants prennent connaissance de notre programmation :

A la fin des évaluations, la question « Comment avez-vous appris l’existence de ce stage ? ».
En 2017, J’ai reçu 184 réponses sur 347 participants qui ont pris part à nos activités.

Médias - Comment les participants prennent connaissance de la programmation

On constate qu’en 2017 le « Debout les Mots » devance le site internet en tant que source d’information pour notre public (31,5% contre 23,20% pour le site). Cependant, si l’on additionne les chiffres de nos moyens de communication numérique et la recherche sur internet (Google et sites spécialisés), on obtient la somme de 51,4%. On peut donc conclure que notre communication papier reste utile mais que la communication numérique la dépasse de 20% en matière d’information du public des ateliers et stages.

On notera que la recherche sur les sites spécialisés dans les ateliers d’écriture et les activités extérieures a été le moyen qui a permis à près de 15% des participants de connaître notre programmation et de s’inscrire, c’est presque trois fois plus qu’en 2016.

Bien qu’informel, le bouche à oreille reste une manière visiblement très efficace de diffuser les informations concernant nos activités et ce depuis 2011. Le pourcentage reste assez stable depuis sept ans et avoisine les 15%, 13% en 2011 et 17,10% en 2017. Cela atteste de la qualité de nos activités puisque ce sont les participants qui en parlent autour d’eux suite à leur expérience positive.

7. « La récolte des fruits de la saison 2016 – 2017 », la fête des ateliers

Le 22 juin 2017 a eu lieu « La récolte des fruits de la saison », la fête des ateliers et des stages de la saison 2016-2017 qui marque l’ouverture de l’exposition des productions réalisées dans les ateliers et les stages. Elle a été accessible durant un mois, du 23/06 au 20/07. C’est aussi la dernière soirée de la saison et donc l’occasion de se rassembler dans une ambiance festive. Une cinquantaine de personnes est venue célébrer cette fin de saison en notre compagnie.

Comme les années précédentes, j’ai réuni les textes des participants en recueils, un par atelier et stage, que les visiteurs peuvent emporter avec eux. Un exemplaire est prévu pour chaque participant et pour l’animateur/animatrice de l’atelier. Les recueils servent à mettre en valeur le travail en cours des écrivants. Ces publications n’ont pas pour objectif d’être diffusées largement, elles servent surtout à montrer la diversité des activités que nous proposons. C’est l’occasion aussi de stimuler l’envie des visiteurs présents de s’essayer à l’écriture ou la création artistique. La création des recueils permet également de consolider le lien créé entre les participants autour de ce qu’ils ont partagé, ils en sont la trace-souvenir.

La soirée a été ponctuée de diverses interventions et réjouissances :
- petit mot d’accueil, cocktail de bienvenue et buffet offerts au public,
- présentations des ateliers et des stages de l’été et de la rentrée,
- démonstrations de calligraphie japonaise et arabe ainsi que de BD Manga,
- présentation des œuvres de l’Espace Ressources du CPAS animé par Pascale Lassablière-Hilhorst et de l’atelier des enfants de la Maison des Migrants animé par Ninon Mazeaud,
- exposition des propositions de maquettes du « Debout les Mots ! » réalisées par les élèves de St-Luc,
- présentation du projet Bibliothèque Vivante par Francesca Magagni,
- 3 participantes de l’atelier « Slam : paroles de femmes » animé par Maïa Chauvier sont venues déclamer des textes écrits lors de l’atelier et ce fut un moment fort. Cet atelier a donné lieu à de véritables rencontres et à un partage intime de ce qui animait les participantes,
- lecture de textes écrits pendant l’atelier « Graines de résistance » animé par Anne-Françoise Theunissen et Claude Keller,

Salut Joëlle,

Encore merci pour cette belle et chaleureuse soirée de clôture des ateliers !
Je te confirme donc ce que je t’ai dit entre deux portes hier soir : j’ai participé ce semestre à l’atelier Graines de Résistance, animé par Anne-Françoise Theunissen et Claude Keller.
Il est très difficile de définir ces choses-là, mais moi-même, ainsi que la majorité de l’équipe (et je prends sur moi de parler pour elle), avons vécu là une aventure rare, tant sur le plan du "travail" que sur le plan humain. Dès le premier soir, la première rencontre, nous avons senti une petite fée Clochette se pencher sur notre table et y semer des graines de connivence, de partage, d’inspiration (les graines de résistance, elles, se révélant "de base" en chacun de nous).
Le nombre de séances qui nous était imparti n’ayant pas suffi à nous rassasier, nous nous sommes réunis ailleurs, plusieurs fois encore, pour peaufiner jusqu’à l’ultime BAT notre "œuvre commune" - que nous avions en outre eu l’ambition d’illustrer de photos couleurs.
Tout ceci d’abord, bien sûr, pour te remercier de ton/votre accueil à la Maison du Livre, et aussi t’informer que nous avons d’ores et déjà décidé de poursuivre notre route de mots ensemble - tout nouveau "résistant" étant évidemment le bienvenu, d’autant que certains ont hélas dû quitter prématurément le bateau pour cause de grossesse ou d’hospitalisation...
Et, puisque cet incroyable atelier a germé entre vos murs, nous serions évidemment ravis qu’il retrouver "son" bercail pour y poursuivre sa joyeuse croissance.
Mais je ne suis que l’un des petits maillons de cette chaîne. S’il s’avérait possible que tu nous accueilles à nouveau, je te renvoie pour la suite vers Anne-Françoise Theunissen et Claude Keller, nos (super) animateurs !
Bel été à toi, et à bientôt j’espère, Catherine Degan

- et enfin, un petit jeu littéraire et collectif qui consistait à trouver les mots manquants dans des poèmes belges et qui été animé par Sophie Jonniaux.

Cette soirée a réellement été le reflet de ce qui rempli nos saisons de programmation, à savoir des projets de divers horizons qui nourrissent la possibilité de plus d’expression, de rencontre, de réflexion et d’émancipation pour ceux qui y participent. Le public s’est montré très enthousiaste quant au contenu de la soirée et le jeu a été une façon de créer de la convivialité et d’amener plus d’échanges dans le public et ce dans la bonne humeur.

8. Facilités de paiement

Nous avons un accord avec le Cpas de la Commune de Saint-Gilles qui permet à ses usagers de ne payer que 20% de la somme totale d’une activité, une personne seulement en a bénéficié en 2017 mais elle a participé à 3 ateliers/stages.

Nous proposons également des échelonnements pour les paiements. Les participants doivent s’acquitter d’un acompte qui correspond à la moitié de la somme totale de l’activité et il est ensuite possible de verser le solde en deux fois ou parfois plus si le participant connaît des difficultés financières. L’acompte est parfois aussi réduit et l’échelonnement réparti sur plus de temps encore (le solde doit normalement être réglé au plus tard à la fin de l’activité.

Nous avons aussi déjà accepté qu’une personne ne paye que l’acompte et qu’elle s’acquitte du reste en bénévolat en nous aidant par exemple lors d’une de nos soirées. C’est une alternative intéressante qui permet aussi à la personne de découvrir La Maison du Livre. Malheureusement, cela ne peut rester qu’exceptionnel sinon cela créerait un déséquilibre trop important dans les comptes.

Début 2013, nous avons mis en place deux nouveaux types de tarifs réduits :

20% de réduction pour les demandeurs d’emploi et les étudiants et depuis janvier 2017 pour les détenteurs de la European Disability card,

Le tarif Duo : 20€ de réduction sur la seconde activité si une personne s’inscrit à deux ateliers/stages pendant la même saison. Cela permet de valoriser la fidélité des participants car certain.e.s participent parfois à plus de quatre activités par an.

Les chiffres de 2016 et 2017 sont quasiment similaires, c’est au total 74 personnes qui ont bénéficié du système de réduction (69 en 2016), soit 21,3% des participants (23% en 2016), pour une somme totale de 2609€, soit 102€ de plus qu’en 2016.

9. Conclusion

Cela fait maintenant sept ans et demi que je coordonne les ateliers et les stages et l’année 2017 est la 21ème saison de la MdL. J’ai pu observer qu’au fil des années un bon nombre de participants nous sont fidèles et reviennent régulièrement suivre un atelier ou un stage, certains en suivent même plusieurs lors d’une même saison. Près de 17% de nos participants viennent participer aux ateliers grâce au bouche-à-oreille. Ce moyen de communication informel nous permet de constater que nous bénéficions d’une très bonne réputation et que la diversité des activités proposées est attrayante et de qualité.

Les profils des animatrices/animateurs avec qui nous travaillons sont très diversifiés. Mon critère principal est leur aptitude à faire une proposition qui transmet aux participants les outils essentiels au développement de leur processus d’écriture et/ou à la stimulation de leur créativité. J’attache beaucoup d’importance à la pédagogie, à la personnalité de l’animatrice/animateur ainsi qu’aux qualités humaines que j’observe chez elle/lui. Il est important pour moi qu’ils soient bienveillants et à l’écoute. Le processus dans lequel l’animatrice/animateur fait entrer les participants est double : il est à la fois collectif et individuel. L’animateur doit être à l’écoute des participants et ceux-ci doivent pouvoir compter sur celui-ci en cas de doute ou de blocage. Le groupe participe également activement au processus d’écriture personnel à travers son écoute et ses retours et le rôle de l’animateur est de veiller au cadre qui garantit une écoute bienveillante et un temps de parole équitable.

Mon envie est de continuer à proposer des activités qui permettent aux participants d’explorer l’écriture et le livre en leur offrant de multiples portes d’entrées. Il est essentiel pour moi de faire se rencontrer des pratiques artistiques et de les faire dialoguer afin de permettre aux participants d’enrichir leur univers en s’appropriant de nouveaux outils ou langages.

Nous n’attendons pas de résultat « exposable » à l’issue du stage ou de l’atelier même si je trouve que c’est important et enrichissant de pouvoir présenter et découvrir ne serait-ce qu’une partie du travail lors de l’exposition de fin d’année. C’est une façon de valoriser le travail des participants et d’avoir une vision d’ensemble sur la diversité des activités que l’on propose. J’ai remarqué que cela sert à la fois à toucher un nouveau public qui découvre notre lieu mais aussi à faire découvrir la diversité de nos activités à des personnes qui nous connaissent déjà.

Il est également essentiel pour moi, lorsque cela est possible, que les ateliers et les stages jouent le rôle de médiateur vis-à-vis des expositions et des évènements thématiques que l’on organise. Je les considère comme autant de porte d’entrées qui permettent au public de s’en approprier le contenu, d’apprendre, de réfléchir, de construire une pensée et d’avoir un regard critique.

Dans les années à venir, je souhaite mettre en place des ateliers ponctuels destinés à des élèves, d’écoles saint-gilloises dans un premier temps, afin de rencontrer un public qui vient rarement à nos activités mais qui est pourtant le public potentiel de demain. J’ai aussi répondu positivement à la demande d’une professeure de français de St-Luc qui m’a demandé de venir présenter la Maison du Livre à sa classe. Notre lieu est situé dans un quartier vivant, facile d’accès et dans lequel les élèves peuvent bénéficier en plus de toutes les ressources documentaires de la bibliothèque. Il est essentiel de faire découvrir notre lieu, d’y inviter les jeunes à y vivre des projets pour pourquoi pas, plus tard, les aider à mettre en place ceux qu’ils aimeraient nous proposer.

Mélanie Ferrier, responsable des ateliers et stages de la Maison du Livre

Sommaire


3. Animations permettant l’accès des populations fragilisées à l’écrit et à la
lecture ;


Images on the move, Photos et court-métrage réalisés par des ados en exil
Vendredi 3 et samedi 4 novembre

Ali
Nathan

Espace Jeunes du Service de Santé Mentale Ulysse et le Collectif Krasnyi invitaient à découvrir les productions photographiques et filmiques réalisées par des adolescents exilés, au droit de séjour en Belgique plus que précaire.
Originaires de l’Afghanistan, de la Somalie, de la Guinée, du Maroc, de la RDC, du Kosovo et de la République Centrafricaine, ces adolescents ont fui l’insécurité, la destruction ; ils ont traversés des mers et des continents, seuls ou en famille, à la recherche d’une terre d’asile.
Confrontés à l’incertitude d’obtenir ou non un statut qui leur donnerait une place dans notre société, ils vous convient avec fierté à cette soirée qui met en lumière leur créativité, pour découvrir les photos de leurs réalités quotidiennes en Belgique, leurs autoportraits, ainsi que leur court-métrage « Le Saut des Grenouilles en Papier » - une histoire d’amour et d’adversité dans l’exil, racontée -non sans humour- par ses protagonistes, réalisateurs et acteurs en herbe.

Vernissage le 3 novembre de 18h à 21h30

Malgré une installation débutée de manière chaotique, l’exposition était de qualité et elle a rencontré un franc succès : plus d’une centaine de personne dans l’espace du rez-de-chaussée de la Maison du Livre, constellé d’images réalisées par des jeunes en situation irrégulière ou de grande précarité, offrant au visiteur un regard renouvelé sur leur propre ville. Le court métrage de fiction, projeté sur le mur de la cafèt’, a tourné en boucle, beaucoup le regardant plusieurs fois. Les organisateurs avaient tenu à soigner l’accueil, de l’éclairage jusqu’au buffet, soulignant l’importance de la rencontre. Et la rencontre a eu lieu, chaleureuse, sans condescendance ni angélisme, sans modifier fondamentalement le cours des existences, si ce n’est un petit supplément d’humanité.

Public : Plus de 130 personnes.

Sommaire


4. Activités littéraires mettant en valeur la culture d’origine de publics issus de
différentes immigrations


Frantz Fanon en héritage
Jeudi 23 mars à 20h

Médecin psychiatre, militant pour l’émancipation des hommes et des femmes, cadre de la révolution algérienne, Frantz Fanon était l’homme du combat universel contre toutes les aliénations. En deux ouvrages aux titres puissamment évocateurs, Peaux noires, masques blancs et Les Damnés de la terre, il s’est imposé comme un des maîtres à penser de la révolution décoloniale, des Blacks Panthers à Jean-Paul Sartre...

Une évocation par Mireille Fanon-Mendès-France et Françoise Vergès, animée par Gia Abrassart et ponctuée par la lecture d’extraits de son œuvre, sous la direction du comédien Frédéric Lubansu.
Une soirée organisée dans le cadre de la Semaine d’action contre le racisme par l’Afropean Project, le Centre Librex, la Maison du Livre et le MRAX.

Beau succès quantitatif et qualitatif pour cette soirée, organisée dans le cadre de la Semaine d’action contre le racisme, en collaboration avec l’Afropean Project, le Centre Librex et le MRAX.

Des lectures d’extraits de Fanon, agréablement distillées au cours de la soirée, donnaient une bonne idée du style et de la force d’écriture de ce psychiatre, précurseur des luttes décoloniales et inspirateur des combats contre toutes les aliénations, à commencer par celles produites par nos imaginaires. La fille de l’auteur, Mireille Fanon-Mendès-France, a d’abord offert un témoignage par vidéo interposée, suite à quoi un jeune étudiant en médecine, Ibrahim Kayat, a expliqué l’influence de Fanon sur son propre parcours. Mais la soirée fut surtout marquée par le charisme et le sens de l’à propos de Françoise Verges, qui a resitué le parcours et l’héritage de Fanon, avant de répondre précisément et chaleureusement à chacune des questions et interventions de la salle, aux initiés comme aux curieux de passage. Au final, une soirée au menu copieux, de celles qui nourrissent pour longtemps.

Vous dire que j’ai été particulièrement enchanté par la soirée d’hier. Vos belles et puissantes lectures, pour lesquelles j’ai entendu un paquet de compliments enthousiastes et dont certaines m’ont fichu la chair de poule (vraiment, comme Françoise Vergès d’ailleurs, c’est dire)... Grrrrrrrand merci à Fredo pour son coaching percutant.
Grand merci aussi à Gia pour son professionnalisme tranquille, et à John’s pareil. Et à Joëlle et à la Maison du Livre pour l’accueil et la confiance et les sourires...
A Ibrahim pour son esprit et la précision de son intervention (et aussi sa coupe de cheveux...)
Et effectivement, Françoise Vergès a été et est extraordinaire de pédagogie et de pertinence, ça change très heureusement du prêchi-prêcha habituel et c’est plus qu’utile par ces temps d’enfumage et d’aveuglement majoritaires... Au plaisir et à la suite !

LucM

 
Chers amis et chers collègues,

J’ai été très honoré de faire partie du cast "Franz Fanon en héritage", le professionnalisme et surtout la présence de Françoise Vergés qui rehaussa l’événement par sa prestation m’ont rendu fier de participer à pareille manifestation..
La présence de mon fils m’a aussi fait prendre conscience de l’utilité de pareille prise de conscience.
Encore merci à vous tous,
à bientôt donc ..

Ange & Jeremy Nawasadio

+/- 125 personnes

Sommaire



Littérature de l’exil, le cas du Kasaï
Samedi 28 octobre à 19h

L’asbl Alternatives Kasaïennes entendait faire découvrir des auteurs originaires de la RDC peu connus en Belgique, avec Jean-Claude Kangomba, Pie Tshibanda, Shala Kasayi et Wailunga Mpunga.

Une petite vingtaine de personnes s’étaient rassemblées pour découvrir les auteurs originaires de la RDC. Un des objectifs de la soirée était de sensibiliser le public à la problématique des bibliothèques en RDC qui manquent cruellement d’ouvrages actualisés.
La soirée a débuté par un beau moment artistique, un conte interprété par Shala Kasayi. Mettant le public a contribution, elle nous a fait vivre son récit.
Le chercheur universitaire et écrivain Jean-Claude Kangomba a ensuite pris la parole pour nous présenter, parfois de manière un peu doctorale, ce qu’est la littérature de l’exil. Son exposé était très riche, tout en étant parfois un peu trop touffu, notamment lorsqu’il énumérait des listes d’auteurs longues comme le bras.
L’échange entre lui et Pie Tshibanda s’est avéré très intéressant, plus humain. L’auteur de « Un fou noir au pays des blancs » nous a partagé son expérience propre de l’exil, de l’écriture et de la rencontre avec les publics lorsqu’il est sur scène.
La soirée s’est clôturée de bien belle manière par des poèmes chantés du Kasaï par Wallunga Mpunga.

+/- 20 personnes

Sommaire


5. Nouvelles pratiques collaboratives avec la bibliothèque : mise sur pied d’un espace commun de sensibilisation et de réflexion critique aux nouveaux supports numériques de l’écriture, de la lecture et des accès au savoir.


Dans le cadre de la Saison des Cultures numériques :

- Rencontres algolittéraires, expositions, rencontres, ateliers
Du 9 au 12 novembre

Algolit est un groupe de travail né au sein de l’asbl Constant, active à Bruxelles dans les domaines de l’art, des médias et de la technologie. Dans l’esprit de l’Oulipo, les participants partagent leurs expériences en code et écriture et explorent de nouveaux territoires lors de rencontres mensuelles.

Jeudi 9 novembre
18h30 : vernissage de l’exposition
19h & 20h30 : visite guidée de l’exposition
Vendredi 10 novembre
18h30 : visite guidée de l’exposition
20h : conférences : Mike Kestemont (UA) sur ’Generative Models and the Digital Humanities : Towards Synthetic Literature’ ; Amir Sarabadani (Wikipedia Allemagne) sur ORES, un projet de Wikipedia
Samedi 11 novembre de 13h à 19h :atelier ’Variation sur un clin d’oeil’, par Nicolas Malevé,
Dimanche 12 novembre de 12h à 18h : atelier ’Vers une Gentillesse Collective ?’ par Algolit, Organisé par : Manetta Berends, Cristina Cochior, Gijs de Heij, Hans Lammerant, An Mertens, avec le soutien de : Constant vzw/asbl, La Maison du Livre, la Saison des Cultures Numériques

Une petite vingtaine de personnes étaient présentes pour participer à la première visite guidée. Il y avait une dizaine d’œuvres, et chaque intervenant a présenté son projet en une dizaine de minutes.
Malgré le souhait revendiqué d’être pédagogique et compréhensible pour le grand public, les explications (en anglais, français et néerlandais) sont restées très pointues. Le temps de présentation consacré à chaque œuvre était trop court, ne permettant pas un approfondissement qui aurait permis (peut-être) d’être plus clair. Le public présent s’est montré ravi, mais était exclusivement composé de personnes « du milieu ».

Environ quinze personnes étaient présentes le samedi comme le dimanche. Selon elle, les échanges ont été très riches, les gens très intéressés. Toute l’équipe était très contente du déroulement des deux jours. Elle a également souhaité nous remercier pour l’aide apportée au montage de l’exposition.
La vulgarisation dans ce domaine est extrêmement complexe. La chose est en outre rendue plus ardue en raison de la langue. En effet, tout se fait Outre-Atlantique, et donc en anglais. Le monde francophone n’est pas à la pointe, et donc le vocabulaire n’existe tout simplement pas.
An, de constant asbl, a redit son souhait de collaborer au projet « Mon père, ce robot ». Nous avons convenu ensemble que si cela devait être le cas, nous travaillerions sérieusement en amont sur le fond afin de pouvoir communiquer au mieux et toucher un public le plus large possible.
+/- 50 personnes

Sommaire



- La Vie Mode d’Emploi, exposition en réalité augmentée de Christl Lidl
Du 15 au 28 novembre

Vernissage 15 novembre de 19h à 21h. Présentation par Christl Lidl à 19h30.

Christl Lidl déplie La Vie mode d’emploi à l’échelle de l’espace en disposant sur le sol les 700 pages qui le composent. La vidéo VME-lecture lb réalisée à partir de l’installation révèle que la disposition des pages est opérée selon une figure d’échec : la Polygraphie du Cavalier, dont l’auteur s’est servi pour répartir les chapitres sur une grille elle-même superposée à un plan d’immeuble.
Le récit de La Vie mode d’emploi est celui d’un immeuble parisien et de ses habitants. Cependant, de manière encryptée, un ensemble de contraintes et de jeux construisent les histoires. L’artiste s’attache dès lors à révéler les structures sous-jacentes à l’écriture romanesque, comme dans la vidéo de l’installation ou la carte "googlemaps" imprimée intitulée Le Voyage de Bartlebooth, qui reprend l’ensemble des destinations du voyage et du projet utopique du personnage principal Bartlebooth. Le visiteur parcourt la carte avec la tablette et fait apparaître des vignettes photographiques et des extraits du livre mentionnant les destinations.

Le vernissage n’a malheureusement pas rassemblé un grand nombre de curieux et c’est ensuite qu’il y a eu un peu de passage, une trentaine de personnes fan de Pérec sont venues exprès pour visiter l’exposition ; lors des deux soirées qui se dont déroulées pendant cette période, une quarantaine de personnes supplémentaires se sont intéressées aux murs et installations. Découvrir l’exposition grâce aux tablettes se révèle être ludique et très instructif mais il faut d’abord dépasser plusieurs obstacles : qui est Georges Perec et quelles sont les spécificités de « La Vie mode d’emploi » car ce n’est pas un roman comme les autres. Puis il faut utiliser une tablette ce qui n’est pas commun ou aisé pour tout le monde pour pouvoir découvrir la matière des œuvres. Cela fait beaucoup, peut-être un peu trop malheureusement pour pouvoir toucher un large public qui n’a pas forcément des connaissances pointues en littérature.
Un document sur Perec et son cahier des charges, permettant de mieux comprendre sa démarche, a dès lors été mis à disposition dans l’expo. Pour d’autres, des connaisseurs de Perec, on a parfois eu des commentaires un peu dubitatifs concernant l’apport des tablettes. En revanche, un petit groupe d’étudiants de Saint Luc section arts numériques se sont eux montrés très intéressés par le côté logiciel et les aspects techniques.

Chers Joëlle, Christian et Mélanie,
La visite privée de ce week-end avec Jean-Luc Joly président de l’association Georges Perec, Françoise Lalande et leurs conjoints s’est très bien passée, ils étaient très enthousiastes par rapport à la démarche et aux oeuvres présentées.

Christl

+/- 70 personnes

Sommaire


III. Expositions, spectacles, festivals et événements divers porteurs de débats de société, avec le livre, l’écrit et de la littérature au sens large comme point d’appui et fil conducteur ; et ce en décloisonnant les genres et les publics et en favorisant participation et accessibilité à tous.

Bibliothèque vivante
Samedi 25 novembre de 14h à 18h

Le projet est porté par URCA asbl en partenariat avec la Maison du livre, la Bibliothèque de Saint-Gilles, La Concertation ASBL - Action Culturelle Bruxelloise et Ensemble pour 1060 ! ASBL. Avec le Soutien de la Commission Communautaire Francophone (COCOF), la Fédération Wallonie-Bruxelles, de Vlaamse Gemeenschapscommissie en de Gemeente Sint-Gillis - dienst Nederlandstalige aangelegenheden.

C’est la 3ème fois que des lecteurs sont venus à la Bibliothèque pour emprunter des livres un peu particuliers étant donnés que ceux-ci sont vivants. Il s’agit de 5 personnes qui ont choisi de parler des préjugés qu’ils ont subit ou subissent encore afin de partager leur vécu dans le but de faire réfléchir les lecteurs et de peut-être les amener à remettre en question leurs idées préconçues. Les titres des livres étaient les suivants : « Féministe », « Malade et condamnée », « Missionnaire expulsé », « Un black blanc », « Vieille fille ». L’ambiance était très chaleureuse, une « lecture » durait 30 min et ce temps semblait chaque fois trop court tant les livres et les lecteurs s’étaient investis dans des discussions à la fois passionnantes et enthousiasmantes.

Public : 35 personnes

Sommaire



L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono, par Luc Vandermaelen
Mardi 17 janvier à 19h

L’acteur Luc Vandermaelen incarne les mots de Giono avec passion et générosité, il rend ainsi un hommage vibrant à l’intense simplicité de ce texte et à l’homme qui respecte profondément la nature et comprend le lien intime qui existe entre elle et l’humanité. Il transmet au public un message sensible et porteur d’espoir dans l’époque difficile que nous traversons.

Public : 30 personnes

Sommaire



Une littérature très populaire, 2 siècles de petites annonces sexe
Jeudi 26 janvier à 20h30

Une lecture-spectacle du livre de Bernard Hennebert, avec la participation du comédien Mathieu Coton et du photographe Didier Seynave.

Une soirée qui mixait plusieurs styles , mais dont le meilleur moment fut sans contexte la conférence introductive de Bernard Hennebert, véritable érudit plein d’humour, sur les Petites annonces rencontres et sexes qui ont fait les beaux jours de la presse des décennies durant. Son regard mi témoin, mi sociologique, est porteur d’analyses et anecdotes vivantes et enrichissantes. La partie plus autobiographique du "spectacle" m’a nettement moins convaincue.

Public : +/- 20 personnes

Sommaire



Peines perdues, half-man show de Edgar Szoc
Vendredi 27 janvier à 19h

Pour son premier spectacle solo, Edgar Szoc puise dans son enfance entre Bruxelles et nulle part. Un monologue à plusieurs voix, celles de ses identités floues. Là où tout commence mal et finit bien... ou l’inverse. Imaginez que vous ne sachiez comment pro- noncer votre nom de famille ? Quelle gageure alors d’habiter son corps ! Mais il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse... et en rire. Quand il n’expose pas ses fantômes sur scène, Edgar SZOC écrit.
Un partenariat Maison du Livre et Centre Librex.

Une superbe soirée, très touchante, intelligemment vécue sur la corde entre cynisme, émotion et générosité. Edgar Szoc a beaucoup d’amis et d’admirateurs, et cette représentation, la troisième publique de son one man show, a été jouée "à bureaux fermés", c’est dire ! On attend la suite !

Public : +/- 130 personnes

Extrait du spectacle : "Avant mes vingt ans j’étais timide"

Sommaire



Cycle Les Riches nous coûtent cher ! : Abolir le droit à la fortune ?
Rencontre avec Philippe Richard, Salim Nesba, Felipe Van Keirsbilck
Jeudi 9 février à 20h

Il n’existe aujourd’hui aucune limite au droit à la richesse individuelle. Et si ce droit à la propriété sans borne était au cœur de nos difficultés, surtout depuis la mondialisation et la financiarisation de l’économie qui procurent un immense pouvoir aux plus fortunés ? Et si l’abolition du droit à la fortune représentait une solution pertinente face aux inégalités grandissantes, au délitement de notre socle social et à la destruction de l’environnement ?
Cette rencontre a pour point de départ le livre de Philippe Richard, qui prône une limitation des revenus associée à un revenu minimum d’existence. Ce thème a été le socle d’une confrontation des points de vue d’un syndicaliste, d’un journaliste économique, d’un membre d’Attac et de l’auteur. Rencontre animée par David Leloup, journaliste.

Le Collectif Les riches nous coûtent cher ! est composé de Bruxelles Laïque, le Centre Librex, la Maison du Livre, PAC- Bruxelles.

Une rencontre qui a laissé sur sa faim une grande partie du public... notamment parce que nous avons eu le sentiment que certains se devaient de restreindre leur liberté de propos. Une erreur de casting de la part des organisateurs, mais les autres interventions ont brillé par leur pertinence et leur caractère fouillé.

Public : +/- 40 personnes

Extrait de l’exposé de Philippe Richard

Sommaire



Songes d’une après-midi d’été : Théâtre musical par l’ensemble « Ik zeg adieu »
Mardi 14 février à 19h

Depuis dix ans l’ensemble vocal a capella dirigé par Lucy Grauman chante György Ligeti, Bela Bartok, Lucy Grauman et Chantal Levie. Songe ou Midsummer est une production de théatre musical scénographiée par Marijs Boulogne.
À l’occasion de la Saint-Valentin, le groupe de chanteuses a capella a repris des chansons d’amours et grivoises, de différentes époques en plusieurs langues, de compositeurs divers, Bartok, Ligeti, … ainsi que des compositions originales de Lucy Grauman elle même. Cette pièce était rehaussée par la présence du contre ténor congolais Ruben Diwantessa à la voix proprement époustouflante.

Public : 35 personnes

Sommaire



Jean Meslier, Curé et athée révolutionnaire, avec Serge Deruette et Yves Bical 
Jeudi 23 février à 19h30

Une vingtaine de personnes sont venues écouter Serge Deruette parler de Jean Meslier, un curé athée et révolutionnaire né à la fin du XVIIème siècle et qui lors de ses prêches n’hésitait pas à critiquer la religion catholique y compris devant les notables de la région. C’était un personnage haut en couleur, libre-penseur et homme défendant une vision très avant-gardiste, toujours d’actualité. Pétri d’une spiritualité laïque, il a été le premier à défendre l’idée que le monde est à lui-même ce qu’il est, que l’âme (les pensées et les sentiments) est matérielle et que la matière a d’elle-même son propre mouvement. Il a également écrit la première théorie complète d’athéisme et de matérialisme philosophique ; la première pensée à la fois communiste et révolutionnaire.

Public : +/- 20 personnes

Sommaire



Chants de Luttes présente... Cabaret féministe, e édition ! avec les participantes de l’atelier Slam Paroles de Femmes, Irène Kaufer, Coline Malice, Christine Deppe
Vendredi 10 mars à 20h à la Maison du Livre

Militer oui, mais en chantant ! Pour fêter dignement la journée des droits des femmes, le collectif Chants de lutte a remis le couvert et proposé une soirée festive où les mots s’accordent aux notes pour refaire le monde. Puissantes, poétiques et sensibles, pleines d’humour ou de colère, les artistes de la soirée ont concocté un programme joliment varié...

Une soirée pleine de souffle, de verve, en joie et en puissance ; un public aux étages, enchanté !

Public : +/- 130 personnes

Extrait : atelier slam

Extrait : lecture par Christine Deppe et une chanson par Irène Kaufer

Sommaire



Grossesse, accouchement : où sont les voix des femmes ? Avec Martin Winckler et Renée Greusard
Jeudi 30 mars à 20h

La Plateforme pour une naissance respectée, Bruxelles Laïque, La Ligue des Familles, le CERE asbl et la Maison du Livre ont organisé un débat autour des droits des patientes, notamment pendant la grossesse et l’accouchement.
Martin Winckler, médecin français, romancier et essayiste, est l’auteur, e.a. de La Maladie de Sachs, Les Brutes en blanc et le Choeur des femmes ; Renée Greusard, journaliste, travaille pour Rue89, où elle s’occupe de sexualité et de genre. Dans son livre Enceinte, tout est possible, elle procède, sur le mode de l’autodérision, à une véritable investigation sur le contrôle social et sur les obligations et interdits imposés aux femmes lorsqu’elles attendent un enfant. Et surtout, elle révèle les mécanismes d’infantilisation et de domination des femmes.
Un débat animé par Marie-Hélène Lahaye, auteure du blog "Marie accouche là".

Une rencontre mémorable, passionnante, avec des intervenant.e profondément humains et authentiques, qui posent de vraies questions et révèlent de vraies indignations, devant un public d’une qualité d’écoute incroyable. La rencontre aurait pu se poursuivre des heures durant, c’est d’ailleurs ce qui c’est passé durant le temps informel qui a suivi les échanges. Martin Winkler est d’une générosité somptueuse, consacrant en aparté un vrai temps de parole aux confidences et demandes de conseils de chacune de ses nombreuses fans. La vente de livres a ce soir-là battu tous les records !

Public : +/-150 personnes

Sommaire



EX.ODES, un spectacle de Anne Versailles 
Jeudi 20 avril à 20h30

Anne Versailles a mis en parallèle de son histoire celle d’Ali, un réfugié irakien qui a dû fuir son pays. Tristement l’Histoire se répète et sème le désarroi et la solitude chez les êtres de ce monde d’où qu’ils soient. Sa grand-mère, elle, a dû fuir la Belgique occupée par les Allemands pendant la Seconde Mondiale. Elle nous raconte son périple, c’est un récit fort, sensible et touchant. D’hier à aujourd’hui, elle rend hommage à ceux qui ont été là, qui ont soutenu et qui ont permis à la vie de continuer et d’arriver jusqu’ici. Un des migrants aux côtés desquels elle s’est engagée a écrit un récit de vie qu’elle soutient et dont elle lit des extraits dans son one woman show.

Une dizaine de personnes seulement.

Sommaire



NO WOMEN’S LAND, du récit journalistique à la scène
Mercredi 26 avril à 19h30

De 2010 à 2015, la journaliste Camilla Panhard a enquêté sur le parcours migratoire tragique de jeunes femmes issues d’Amérique centrale (Guatemala, Honduras, Salvador…) à travers le très grand, très violent et très corrompu Mexique, dans l’espoir, la plupart du temps déçu, de rejoindre la frontière des USA et d’y accéder au statut « enviable » de travailleur clandestin. Nombre de ces femmes finiront traquées, dépouillées, dans des filières d’exploitation sexuelle jusqu’à ce que mort s’ensuive, et ce dans une indifférence quasi générale.
En 2016 la Compagnie C.R.E.A., nouvellement installé au 96 rue de la Victoire à Saint-Gilles, la contacte avec le projet de porter son récit journalistique, No Women’s land , à la scène, projet porté par Luca Franceschi, metteur en scène et auteur italien, le vidéaste mexicain Jesus Garces Lambert et la comédienne Carole Ventura.

Malheureusement, un seul « vrai » spectateur, en plus d’une stagiaire de l’équipe, s’était déplacé, quelques personnes, pensant assister à un spectacle de théâtre, ayant fait demi-tour. L’annonce était-elle ambiguë ? Le thème par trop effrayant ? L’intérêt d’assister à une étape de travail pas assez évident ? Difficile à analyser. Une intéressante discussion informelle a toutefois eu lieu, avec également Joëlle et Pierre de la Maison du Livre, autour du livre et de sa future adaptation pour la scène. Au final, une ambiance conviviale et agréable, avec même l’envie de suivre les étapes ultérieures et un contact noué avec le CREA (Centre de Résidences et d’Expressions Artistiques), nouvelle structure voisine de la Maison du Livre.
1 personne ;-)))

Sommaire



RWANDA, CRIMES, RÉSILIENCE... PARDON ? Regards intimes des auteur-e-s Monique Bernier et Marie-Aimable Umurerwa, et du réalisateur André Versaille
Jeudi 27 avril à 19h30

Soirée animée très finement par Martine Cornil ; j’ai surtout été frappé par la personnalité de Marie-Aimable Umurerwa, qui nous a raconté comment elle arrive à vivre malgré la tragédie qu’elle a vécue et par le sentiment de culpabilité encore vivace évoqué par Monique Bernier.

Public : Une douzaine de personnes seulement

Je viens vous remercier et chacun en particulier de ce moment passé ensemble autour de "Mon Rwanda". Je reste en admiration et très reconnaissante de ceux qui intéressent de près ou de loin à ce pays qui est le mien. J’ose espérer que mes propos n’ont vexé personne. Si tel est le cas, je demande pardon...Ce n’était pas intentionnel. Vous êtes "formidables" et vous souhaite d’autres agréables aventures. Amitiés. Marie Aimable
 
Un grand merci à tous pour cette belle rencontre... Intenses relations autour d’un sujet qui nous interpelle tous et si, par hasard, il y a eu des différends (que je n’ai pas remarqués), ils ne peuvent nous blesser tant nous cherchons à comprendre... Rassure toi, Marie Aimable...Au plaisir de répéter une telle rencontre. Monique

Je voulais vous dire que j’ai été très touché par les regards de Marie et de Monique, leurs expériences, fort différentes, évidemment, l’une de l’autre, ont contribué à nourrir ma réflexion sur la manière d’appréhender ce drame dont je suis si loin fait le tour. D’où l’importance d’avoir pu vous écouter et me retrouver dans une certaine consonance avec vous. André 

Sommaire



Une certaine presse et nous
Jeudi 4 mai à 19h30

Concoctée et animée par Thomas Héricks, coordinateur de la Fondation Joseph Jacqumotte, la soirée réunissait Vincent Flibustier, fondateur du site parodique « Nord Presse », Stéphane Vanden Eede, initiateur du groupe Facebook « Veille Médias Citoyenne », Philippe Hensmans, Directeur de la section belge d’Amnesty International et collaborateur du « Bienvenu », Emilie De Dekker et Delphine Dessart, du Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion, le tout précédé d’une introduction de Cyndia Izzarelli, chroniqueuse sur La Première.

Une bonne vingtaine de personnes, outre les organisateurs, pour assister à l’évocation de diverses initiatives parodiques et/ou citoyennes, essentiellement centrées sur la critique du groupe Sud-Presse. Intéressante analyse du fonctionnement de la course au « clic » et au lectorat, d’autant que les points de vues ne convergeaient pas. Ainsi du rôle des organismes de contrôle, gérés par la profession elle-même : écran de fumée ou réelle influence ? Ainsi aussi des journalistes, rarement auteurs des titres, lesquels écrasent toute subtilité, allant même jusqu’au contresens. Les auteurs des « unes » à scandale restent anonymes, échappant dès lors aux attaques. Avec plus ou moins de nuances, les grands combats mènent aux petites victoires pour faire barrage aux stéréotypes, amalgames, sensationnalismes et informations non vérifiées.

Public : +/- 20 personnes

Sommaire



Simplicitaires et objecteurs de croissance
Avec trois auteurs : Emeline De Bouver, Alain Adriaens et Bernard Legros, également animateur de la soirée.
Mardi 19 septembre à 19h30

Une bonne trentaine de personnes pour assister à une présentation en forme de conversation de cette notion, finalement complexe. Si beaucoup en arrivent à opter pour une simplicité volontaire au départ d’une réflexion sur la place prépondérante du travail et la définition de l’individu par sa seule fonction, on constate différents courants : les militants, les mutants et les méditants. L’allègement peut être un but en soi, une voie vers un bonheur privé. Il peut résulter d’un mal-être face à l’état du monde, d’une réserve en attente de mieux. Il peut aussi participer à l’action politique et pourquoi pas révolutionnaire...

Si la pratique n’est pas récente, force est de constater qu’une simplicité involontaire reste synonyme de pauvreté. La simplicité volontaire s’éloigne donc de la lutte des classes. Elle conteste également le productivisme de la gauche traditionnelle. Elle prétend transformer la société sans pour autant prendre le pouvoir. Souvent technophobe, elle se réclame d’une transition vers un futur encore à construire, manière d’être prêt à l’accueillir (version optimiste) ou de mieux survivre à la catastrophe (version pessimiste).

Sommaire



Le regard en suspens, photographies de Henri Zerdoun, texte de Jean-Marie Apostolidès
Du 5 au 22 décembre

Un Partenariat Halles Saint-Géry, Bibliothèque d’Etterbeek, Maison du Livre et Bibliothèque de l’UT de Charleroi.
Vernissage le 5 décembre
10 personnes

L’exposition avait précédemment été accueillie en deux lieux à Bruxelles, raison sans doute de l’affluence plus que limitée au vernissage. Au total de la période, quelques dizaines de personnes seulement se sont déplacées… Sur la démarche, la question centrale porte sur le caractère « volé » des images, prises en l’absence de consentement des intéressés, qui plus est à leur fenêtre, leur domicile clairement reconnaissable. D’après le texte d’Apostolidès, le regard serait « à l’envers du voyeurisme »… Soit. Il n’empêche que le malaise persiste, davantage sans doute que la qualité intrinsèque des images. Difficile pour autant de reprocher à un artiste ce qu’il revendique comme l’essence même de son travail, une démarche en effet singulière et hors des modes.

Public : +/- 40 personnes

Sommaire



Pays dans un pays, collectif Marcheuses et Marcheurs des Temps Présents
Vendredi 17 novembre à 19h

Le 20 mai 2017, à l’initiative des Acteurs des Temps Présents, deux marches se sont élancées, l’une de Liège, l’autre de Tournai, pour aboutir à Bruxelles. Pour les marcheuses et marcheurs, il s’agissait, dans la foulée, d’élaborer collectivement une narration politique d’un type inédit, en proposant une autre manière de voir et de raconter le pays qui se dessinait
sous leurs yeux. Ce livre entend garder trace de ce mouvement et en prolonger l’élan.
Textes, dessins et photos de Célestin de Meeûs, Alain Van Assche, Paul Hermant, Marie-France Simon, Carmelo Virone, Françoise Lesage, RaF Pirlot, Sophie Cereghetti, Caroline Larmarche, Timotéo Sergoï, Mathieu Bietlot, Fidéline Dujeu, Laetitia Clin, Matteo Orselli, Cédric Rutter, Cepag, Emilie Jacquy, Jean-Michel Hutsebaut, Métallos WB, Henri Alain, Tom Nisse, Martine Depauw, Véronique Nahoum-Grappe, Radio Panik, Saïd Elouiz.
Ed. Maeström-Réévolution, 2017.

Une soirée sympathique et chaleureuse, dont les orateurs ont pris place devant la carte des voyages de Georges Pérec... une quinzaine de personnes sont venues écouter la démarches, la plupart ont acheté le livre, mais nous avons regretté l’absence des participants au club de lecture "Semons des possibles". Il semblait pourtant ô combien évident qu’il y avait là une matière idéale pour nouer des ponts... remarque bien sûr relayée aux animateurs du club, nous en reparlerons plus loin.

Public : 15 personnes

Sommaire



Les riches nous contrôlent, mais qui contrôle les riches ? Avec Manuela Cadelli, Gabrielle Lefèvre et Eric David. Rencontre animée par Martine Cornil.
Jeudi 30 novembre à 19h30

Malgré une offensive hivernale précoce autant qu’imprévue, une septantaine de personnes s’étaient déplacées pour la rencontre dans le cadre du cycle « Les riches nous coûtent cher ». Le journaliste Alain Lallemand s’était malheureusement décommandé en dernière minute pour cause d’un blocage de dos, il n’a donc pas pu présenter la dernière enquête internationale sur les Paradise papers.

Gabrielle Lefèvre et Eric David ont commenté leur livre Juger les multinationales, insistant sur la valeur d’exemple des petites victoires, invitant à lutter contre un pessimisme démobilisant. Manuela Cadelli abondant dans un style incantatoire dépourvu de toute langue de bois : oui le combat est possible, en dépit d’un rapport de force largement déséquilibré. Paradoxalement, un vent de pessimisme parcourait l’assemblée, évidemment acquise à la cause, pour aboutir à la conclusion, assez prévisible, que seule une action volontariste du pouvoir politique permettrait de réellement contrôler et sanctionner le contournement de l’impôt.

Public : +/- 70 personnes

Sommaire




La dernière convocation, présentation du pamphlet de Christine Van Acker, rencontre, lectures, témoignages, animation par Eddy Caekelberghs.
Lundi 18 décembre à 18h30

20 personnes environ en dehors des organisateurs. En première partie, quelques vidéos pour décrire l’absurde et le tragi-comique des courriers et entretiens de « facilitation » des artistes en demande d’emploi. D’où l’initiative individuelle de Christine Van Acker de se retirer volontairement du système, son pamphlet constituant sa réponse à la « dernière convocation ». Réponse individuelle donc, et la discussion qui s’ensuivit tourna essentiellement autour du statut de l’artiste plutôt que sur le contrôle des chômeurs, plusieurs intervenants faisant malgré tout remarquer que, les travailleurs artistiques étant l’avant-garde d’un précariat généralisé, leurs revendications spécifiques deviennent de ce fait de moins en moins légitimes. Pourquoi du reste les travailleurs artistiques ne devraient-ils pas exercer en cas de besoin d’autres activités, fussent-elles purement alimentaires ? Et par ailleurs, qu’est-ce qu’un artiste ?

Public : +/- 20 personnes

Sommaire


IV. Préparation d’un événement thématique multidisci-plinaire de grande ampleur, mise en réseaux de ressources financières, intellectuelles...


OCTOBRE 1917 - OCTOBRE 2017 :
Parcours dans l’univers artistique de la révolution d’Octobre

Octobre 1917 : l’art s’engage ! Exposition
du 26 octobre au 4 novembre 2017

Le 7 novembre 1917 (25 octobre d’après le calendrier julien alors en cours en Russie), la prise du Palais d’Hiver à Petrograd marque le début de la révolution d’Octobre. Sous le mot d’ordre « la paix, le pain, la terre », les bolchevik s’emparent du pouvoir.
Parmi tant d’autres conséquences, les grands bouleversements que provoque l’insurrection entraîneront rapidement l’adhésion d’un grand nombre d’artistes au projet communiste. L’effervescence créatrice qui régnait alors en Russie parmi l’avant-garde rencontre la volonté populaire de construire un nouveau monde. Chantre et poète de la révolution, Maïakovski est sans doute le symbole de cette union. Mettant son art au service de la guerre que doit mener le jeune pouvoir soviétique contre toutes les tentatives de restaurer l’ordre ancien, il crée les fameuses fenêtres Rosta, affiches satiriques servant à informer le peuple des avancées et des reculs de la révolution. Il résume sa volonté en affirmant : « Toute ma force sonnante de poète, je te la donne, classe à l’attaque. »

À la même époque, Eisenstein et Vertov inventent la nouvelle grammaire révolutionnaire d’un art naissant, le cinéma ; Rodtchenko fait du photomontage un nouvel art ; Malevitch et son suprématisme chantent l’héroïsme de l’Armée rouge... Et Lénine ordonne que le beau se joigne à l’utile en créant les Vkhoutemas, ateliers d’arts appliqués à l’industrie.
C’est à un petit parcours dans l’univers artistique de la révolution d’Octobre que nous vous convions : livres, disques vinyles, reproductions d’affiches et d’œuvres graphiques de l’époque, dont certaines fenêtres Rosta formeront un décor éphémère pour accompagner le colloque international 1917-2017 : Espoirs, utopies et héritages de la Révolution russe qui se déroulera du 2 au 4 novembre à Saint-Gilles. Patrick MOENS, commissaire de l’exposition

Vernissage
25 octobre à 19h

- Introduction par Paul Aron
- Visite commentée de l’exposition par son commissaire, Patrick Moens
- Les vaincus : Écoute d’extraits et présentation du documentaire radiophonique.
- Présentation du n°231 de la revue C4 : Octobre 17 – Il était une fois la Révolution

En présence d’une cinquantaine de personnes, Paul Aron a décrit l’extraordinaire convergence entre la révolution bolchevique, les avant-gardes artistiques, la diffusion des arts appliqués, l’invention du langage cinématographique et la généralisation de la propagande. En dialogue avec Patrick Moens, commissaire de l’exposition empruntant la plus large part à sa collection personnelle, ils sont revenus sur ce moment unique de l’Histoire et ses répercussions.
Ensuite, Nadine Janssens a présenté le projet Rakonto « Les vaincus » : sept portraits de révolutionnaires broyés par une révolution en laquelle ils avaient tant cru. Malheureusement, l’oratrice arrivée en retard, son impréparation technique et une intervention trop longue ont quelque peu brouillé le message. La présentation de C4 s’en est retrouvée congrue, en fin de soirée, une grand partie de l’assistance étant partie. Dommage car l’appropriation des événements d’Octobre par une nouvelle génération méritait qu’on s’y attarde davantage.

Public : +/- 60 personnes

Sommaire


Héritage(s) de Maïakovski
Vendredi 27 octobre à 20h

Une soirée qui met Vladimir Vladimirovitch Maïakovski à l’honneur, un artiste éclectique (dramaturge, affichiste, essayiste et comédien), initiateur du futurisme russe, qui a agité toutes les avant-gardes européennes. Cette soirée est l’occasion de faire l’état des lieux sur ce qui reste encore vivant de son œuvre aujourd’hui. Et aussi des deux questions : a-t-il des héritiers ? Y a-t-il des poètes qui se réclament encore de la révolution ou même encore d’un quelconque engagement ? Rencontre, débat et lecture d’extraits de textes avec Michel Gheude, Antoine Boute, Isabelle Dumont, Philip Meersman, Carmelo Virone .

D’abord une immersion dans le contexte de la révolution bolchevique par Michel Gheude qui a présenté son livre « La révolution n’est pas finie » et sa pièce sur Maïakovski intitulée « Un chien mérite une mort de chien ». Puis Isabelle Dumont a lu quelques textes de Maïakovski et a commenté son œuvre en parlant de son rapport sonore à la langue et aux mots ainsi que de sa charismatique personnalité. Ensuite, Antoine Boute (poète et performeur) a lu quelques extraits de son dernier livre « Opérations biohardcores » en distortionnant au fur et à mesure les mots, les sons montrant là l’attrait qu’il a pour le langage Zaoum inventé par le futuriste russe Klebnikov. Et enfin Philip Meersman (performeur, poète visuel) a clôturé la rencontre en performant plusieurs de ses textes. Une soirée qui a ravi les spectateurs et qui a permis de créer des ponts entre une œuvre datant d’un siècle et la poésie contemporaine.

Public : +/- 30 personnes

Sommaire


Octobre 17, une révolution artistique et littéraire
Samedi 4 novembre à 19h

- L’émancipation du prolétariat et la violence nécessaire, les deux pôles de la politique culturelle du pouvoir bolchevik par Françoise Nice, suivi de Les Soviets au pays de Tintin : les écrivains belges et la révolution par Paul Aron
- Proclamation des résultats du concours lancé dans le n° 65 de Debout les Mots !
- Chants de la révolution avec Alain Lapiower, chanteur et musicien.

Et en partenariat ailleurs :

- 1917-2017, espoirs, utopies et héritages de la Révolution russe, du 2 au 4 novembre, Colloque à la Maison du Peuple, partenariat et promotion croisée
- La Commissaire, film présenté à l’Upjb par Françoise Nice

Et vous, révolutionnez-vous ! Règlement du concours (...)

Chère Mme Baumerder, cher M. Hublau,
J’ai par l’intermédiaire de mon ami Luis Dos Santos eu des nouvelles du déroulement de la soirée de samedi, manifestement couronnée de succès, ainsi que de l’issue du concours.
Je tenais à vous exprimer, à vous ainsi qu’à l’ensemble des membres du jury, ma plus profonde gratitude pour l’accueil si enthousiaste et si délicat que vous avez réservé à mon poème. Quel bonheur que d’être lu et apprécié. Je tenais également à vous témoigner une fois de plus du bonheur tout aussi grand que j’ai eu à me lancer dans l’écriture du poème à l’occasion de ce concours. Le rythme de travail, les idées, la douce contrainte que vous y aviez mise (les 1917 mots, parmi lesquels celui de Révolution), tout cela m’a enchanté, et j’y penserai longtemps avec nostalgie.
Je me réjouis d’à nouveau croiser votre route un jour que j’espère prochain, afin d’étendre au-delà de ce concours la part commune de nos projets et trajectoires littéraires.
En vous remerciant encore de tout cœur,
Et bien cordialement à vous,
Christophe Van Staen

Sommaire


V. Encore quelques informations intéressantes

1. Les activités - hors ateliers et stages -et leurs publics en chiffres

Type d’activités Nombre Participants
Expositions 8 +/- 1300

\Rencontres littéraires et débats|22|+/- 748|
|Lectures et spectacles, seuls ou en partenariats|16|+/- 1235|
|Accueils d’activités extérieures|7|+/- 350|
|Total|53|+/- 3633|

2. Liste des personnalités littéraires, auteurs, écrivains, bédéistes, illustrateurs et éditeurs de Belgique accueillis à la Maison du Livre en 2017

Dans le cadre de nos rencontres et événements :

Alain Adriaens
Yves Bical
Thilde Barboni
Monique Bernier
Antoine Boute
Olivier Cinna
Eric David
Luc Dellisse
Célestin de Meeûs
Serge Deruette
Michel Gheude
Serge Goldwitch
Paul Hermant
Jean-Claude Kangomba
Irène Kaufer
Shala Kasayi

Caroline Lamarche
Gabrielle Lefèvre
Philip Meersman
Serge Meurant
Antonio Moyano
Wallunga Mpunga
Tom Nisse
Jean-Pierre Orban
Philippe Richard
Edgar Szoc
Pie Tshibanda
Marie-Aimable Umurerwa
Christine Van Acker
André Versaille
Anne Versailles
Carmelo Virone


et parmi nos animateurs d’ateliers :

Annick Chantrel Leluc
Amélie Charcosset
Maïa Chauvier
Olivier Cinna
Benoit Coppée
Marie-Andrée Delhamende
Véronique Denoël
Luc Dellisse
Claire Ducène
Christine Henkart

Mouna Imad-Eddine
Eva Kavian
Marie -Paule Kumps
Veronika Mabardi
Cédric Migard
Maya Schuiten
Satoru Toma

3. Les partenariats

Voici des années que nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin avec des partenaires plus ou moins proches, géographiquement, culturellement ou idéologiquement parlant. Nous continuons à réfléchir à, et à caresser de nombreux projets et idées, notamment en ce qui concerne Chants de Lutte, les riches nous coûtent cher, etc... Mais également à travailler sur la durée avec les partenaires du quotidien, Le Collectif Alpha, le CCJF, les Lézarts Urbains... et tous ceux que nous citons chaque année au gré de ces pages.

L’année 2017 a connu un nouveau partenariat, avec le projet suivant, qui émanait de plusieurs personnes regroupées en association de fait, que nous avons en partie co-construit, avant de peu à peu le désinvestir. La démarche étant vraiment intéressante, nous l’avons régulièrement évaluée avec les porteurs du projet et notre équipe.

Semons des possibles ! Atelier de lecture participatif

Après de longues rencontres et discussions avec les porteurs de ce projet, qui n’existait encore qu’à l’état de désir, nous avons décidé d’accueillir les premières séances d’un atelier mensuel de lecture d’un type nouveau et d’évaluer la pertinence de continuer au-delà de quelques mois. En voici la présentation, relayée dans Debout les Mots ! :

Il s’agit d’un atelier de lecture participatif, ouvert à tous et gratuit, autour des thèmes suivants : la démocratie participative et délibérative, la simplicité volontaire, la transition personnelle, la permaculture (philosophie et pratique), l’éco psychologie, les intelligences citoyennes, la transition énergétique, la souveraineté alimentaire, éduquer au futur, les Communs, les monnaies complémentaires, etc . (liste non exhaustive).
Le principe de l’Atelier : la présentation d’une lecture d’ouvrages (livre, article, dossier, essai, roman) correspondant aux thématiques ci-dessus par un/e volontaire. Cette présentation est suivie d’un échange avec les participants qui formulent des questions, expriment des avis, tissent des liens avec d’autres sujets ou expériences locales ou extérieures.
Le but est de favoriser une réflexion collective, de s’enrichir des divers avis exprimés pour développer non seulement ses connaissances mais aussi pour développer une culture collective sur ces thématiques et peut-être s’engager à agir dans cette voie.

24/01/17
En seconde partie de la représentation de l’Homme qui plantait des arbres, nous avons invité les porteurs du projet à présenter leur démarche, devant +/- 20 personnes
30/01/17
La première séance de cet atelier de lecture critique participatif sur les thèmes de la transition a été consacrée aux livres « Ils changent le monde » et « Manuel de la Transition » du fondateur du mouvement de la transition Rob Hopkins. La présentation par Michèle Coppens a fait le tour des thématiques abordées dans ces ouvrages, des initiatives citoyennes locales dans le monde, en passant par les monnaies locales et la permaculture. Cet exposé de 45 min a été suivi de plusieurs interventions du public, c’est là d’ailleurs le principe de l’atelier.
Une première plutôt réussie. 30 personnes
21/02/17 
Autour du livre Homo cooperans de M. Lietaert. Pendant 45 minutes, exposé sur l’économie collaborative par une intervenante du groupe se basant sur le livre, puis échanges modérés par une facilitatrice. 17 personnes
25/04/17
Livres abordés « Sauver le monde. Vers une économie post capitaliste par le Peer to Peer » de Michel Bauwens et « La renaissance des Communs » de David Bollier.
Présentation par : Michel Renard. Ensuite longue intervention de Jos Beni à propos d’un projet de rachat collectif de terres cultivables dans le Brabant Wallon. 20 personnes
24/10/17
Autour du livre La vie secrète des arbres.
28/11/17
C’est une quinzaine de personnes qui est venue assister à la rencontre mensuelle « Semons des possibles » sur le thème ce mois-ci des communs. Après une introduction théorique d’une trentaine de minutes, un court-métrage a été projeté présentant diverses initiatives portées par des citoyens ou par des asbl à St Gilles ou ailleurs. S’en est suivi des échanges sur la façon de s’organiser, comment se met en place une gestion de groupe basée sur un modèle horizontal ou encore comment se faire une place là où les institutions publiques monopolisent et dominent. 15 personnes

Nous avons tiré le bilan de cette activité début 2018, et avons décidé de ne plus accueillir ce groupe sous cette forme, parce que nous avions l’impression qu’il n’y avait plus aucun renouvellement au sein du public, qu’il fonctionnait un peu en vase clos et en autarcie, ce qui n’était pas le but recherché. Grande satisfaction cependant d’avoir rendu cette formule possible un an durant, avec des invités de qualité et un public toujours attentif et participatif. Mais la Maison du Livre en simple pourvoyeuse de structure d’accueil, ce rôle ne nous a pas vraiment convaincus...

4. Accueils, mises à disposition de salles, participations à des jurys, etc.

La vie de la Maison, ce sont aussi ces multiples petites et grandes choses, visibles et invisibles, qui tissent des liens, débouchent sur de nouvelles rencontres, font que certain.e.s nous reviennent avec des propositions ou des demandes, que soudain s’esquissent des audaces...

2017, ce sont de petites joies, comme la publication des dessins de Papes de Pascale de Villers, exposés chez nous pour la première fois il y a une dizaine d’années, ou la parution de livres de "jeunes" écrivains révélés dans nos ateliers d’écriture, c’est l’accueil d’une formation à la création d’un collectif d’écrits par Isabelle De Vriendt, dont nous avions accompagné et hébergé la première expérience de collectif d’écrits, là encore il y a près d’une dizaine d’années...
C’est un partenariat avec CEC dans le cadre d’un cycle d’invitation à la découverte des littératures africaines, c’est une petite expérience de collaboration avec Passa Porta francophone, c’est une participation à la première Criée Culturelle de Saint-Gilles...


C’est l’hébergement à plusieurs reprises d’un jeune collectif de création multidisciplinaire, les çn, qui a débouché sur la représentation de Yvonne, princesse de Bourgogne, spectacle interactif très librement inspiré de la pièce de Witold Gombrowicz, dans une mise en scène de Carla Gillepsie. Un spectacle que nous n’avons pas forcément apprécié, mais qui s’est joué devant une soixantaine de spectateurs attentifs, actifs, et plutôt très satisfaits.

C’est encore l’accueil, à plusieurs reprises, de rencontres plénières et en sous groupes organisées par Tout Autre Chose sur l’Enseignement, ou de Changements pour l’Egalité (Cégé) dans la grande salle ; l’accueil des AG des uns et des autres (Lézarts Urbains, Lire et Ecrire, Collectif alpha), de formations données/reçues par les mêmes, de répétitions de spectacles, de la chorale Intersongs ou Sons du Quartier, des dépannages de dernière minute, etc, etc.

C’est encore et toujours et le plaisir de faire partie du jury de la Culture a de la Classe en axe lecture, avec des enseignants, bibliothécaires, responsables d’écoles de devoirs d’expérience,... intelligents, bienveillants, capables de débattre passionnément mais dans l’échange des projets et de leur pertinence pour les jeunes ; c’est aussi faire partie du jury des Paroles Urbaines, ce concours de slam multiculturel et multiforme passionnant et émouvant porté par les Lézarts Urbains ; ce sont les multiples engagements dans les AG et les CA des uns et des autres, et pour cette année, une incursion dans l’assemblée générale de La Concertation, qui réunit les Centres culturels des différentes communes bruxelloises et s’ouvre aux asbl aux missions proches, dans le désir de renforcer les synergies et la réflexion sur les enjeux territoriaux -dans tous les sens du terme- de la culture.

Dans le même esprit, nous avons été associé, ainsi que nombre d’acteurs associatifs saint-gillois, aux réflexions préalables à la publication du Plan communal de politique culturelle, porté par le Service de la Culture et autres proches de l’échevin Carlo Luyckx. Une démarche réellement intéressante, qui nous a permis de mieux rencontrer plusieurs personnes/structures et leurs priorités et besoins, et de tisser un nouveau partenariat formidable avec l’Académie de musique de Saint-Gilles. Vous le verrez plus loin dans ces pages, un superbe piano ancien a fait son entrée en nos murs, non pas par la grande porte mais par la grande fenêtre du deuxième étage. Il ne manquait qu’un hélico-treuillage pour parfaire le spectacle, mais l’ascension de l’engin avait tout de même tout d’un moment de grâce suspendu.

En parlant synergies, certains d’entre nous ont rejoint le groupe qui porte le cycle Pour un numérique humain et critique, partenariat entre de nombreuses associations qui se réunissent depuis 2016 à Point Culture, parmi lesquelles PAC, Librex, Bruxelles Laïque... bien sûr ! Nous ne portons certainement pas autant que les autres les thématiques traitées en conférences ou travaillées en formation, mais nous les suivons avec attention et les relayons, car nous sommes mus par le projet Mon Père, ce robot ? dont nous vous avons déjà rabattu les oreilles et qui prendra son plein envol dès octobre 2018.

Nous avons aussi continué notre accueil d’un groupe d’enfants migrants, éparpillés sur le territoire bruxellois depuis le démantèlement de la Maison des Migrants. Ninon, jeune artiste et animatrice, va les chercher un à un tous les mercredis après-midi, et leur propose des ateliers créatifs assortis d’un goûter que nous leur offrons dans le local d’animation. Leur travail est toujours émouvant, juste beau et important, et cette respiration, pour eux tellement nécessaire, ne nous coûte rien et au contraire nous réconforte.

Sinon ? Nous nous sommes particulièrement réjouis des actions menées par le Collectif des Enfants Métis de la Colonisation. Vous vous souviendrez peut-être de cette présentation du livre Noirs, Blancs, Métis qui nous avait tant émus, avec des témoignages, des lectures d’extraits, et l’expression fragile d’intenses douleurs identitaires. Cette première soirée a libéré bien des paroles et des revendications, et a donné lieu à un colloque, puis à une audition devant le Sénat, expression politique d’une demande de reconnaissance qui a obtenu satisfaction !

Et puis tant de choses encore...

Recevoir notre Newsletter

Debout les mots !

ImagiMots !