Expositions / Événements janvier - mars 2018

Frites & Manioc : un livre et une exposition du Collectif De Vizu en partenariat avec PAC et le Centre Librex vernissage 16/1/18h * Racisme anti-Noirs : entre méconnaissance et mépris 25/1/19h * Créer en post-colonie... décoloniser les regards 9/2/19h30 * Human Acts : soirée de solidarité contre les violences sexuelles faites aux femmes dans l’est de la RDC 27/1/18h *
Back to Utopia : un film et une exposition vernissage 22/2/18h30 et projection 22/2/19h30 * Table ronde : (Ré)animer nos utopies ? 6/3/19h *D’une utopie à l’autre : le Cesep fête ses 40 ans !


FRITES & MANIOC

Un livre et une exposition du Collectif De Vizu

En partenariat avec PAC (Présence et Action Culturelle) et le Centre Librex

• Vernissage 16 janvier de 18h à 20h30

De Vizu est un collectif fondé à La Louvière, en 2015, par six photographes soucieux de pratiquer une photographie humaniste qui aborde au travers de reportages documentaires des questions sociales, politiques et culturelles.

Vincenzo Chiavetta, Fabienne Denoncin, Sébastien Jacquet, Viviane Stevens, Bénédicte Thomas et Véronique Vercheval sont parti du constat, pour ce reportage, de la présence de la population issue de l’immigration subsaharienne à La Louvière : des groupes de jeunes en rue, des familles au snack, des enfants à l’école, des femmes et des hommes au travail ou sans emploi, des familles à l’église, des artistes... Toutes ces personnes, différentes par la couleur de leur peau, leur vécu, leur histoire, leur culture, se côtoient dans la ville mais ne se connaissent pas et ne se mélangent guère. L’espace public est disponible pour tous mais qu’en est-il de la rencontre ?

Le collectif De Vizu a donc cotoyé ces personnes originaires d’Afrique subsaharienne, primo-arrivantes et afro-descendantes, pour faire connaissance, pour comprendre leur vécu et tenter de tisser des liens. Car « à l’heure où les murs s’élèvent, partout en Europe et dans le monde, il est urgent de construire des ponts entre tous, de réapprendre à vivre ensemble, de tenter la connaissance et la solidarité. Chaque image de ce livre est le résultat d’une rencontre. Pas d’images volées, juste des images offertes et des moments partagés.

Circonscrire le propos dans un espace géographique réduit nous a permis de nouer des relations plus riches. Nous avions notre ville en commun. C’était un beau point de départ. »

Vernissage

Présentation par les photographes de l’expo et de l’ouvrage Frites & Manioc
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Discussion entre photographes et photographiés.

Performance GesteParole, intervention slamée de Jah Mae KÂN, poète performeur, conteur, comédien, percussionniste et Sylvie BRUNO, formatrice en danse, danse-thérapeute.

La performance GesteParole est pensée comme un rituel. Un agencement de gestes parlés, chantés ou silencieux pour exprimer un questionnement profond. Un voyage symbolique qui associe texte, tracés, mise en mouvement et interventions instrumentales.

L’expo est visible du 11 janvier au 9 février 2018
les mardis de 12h à 17h, les mercredis de 14h à 19h, les jeudis et vendredis de 13h à 18h, les samedis de 10h à 13h

Qui parle pour les Noirs ... et pourquoi ?

• Jeudi 25 janvier à 19h

Les stéréotypes infantilisants à l’égard des « noirs » sont une illustration éloquente du racisme à leur égard, essentiellement caractérisé par le mépris. Aujourd’hui, le silence médiatique, politique, académique et associatif assourdissant qui entoure l’« afrophobie » s’inscrit dans une tradition de déni de reconnaissance, de marginalisation ou d’« invisibilisation » des « Noirs ». Il convient dès lors de se demander qui parle pour les « Noirs » ? Pourquoi l’« afrophobie » est-elle une forme de racisme méconnue, jugée inoffensive, voire méprisée ? Par quels processus les voix des diasporas africaines sont-elles rendues inaudibles ?

Afin de répondre à ces interrogations, les auteurs de l’ouvrage Racisme anti-Noirs : entre méconnaissance et mépris ont rencontré 85 acteurs de la lutte antiraciste et leur ont soumis un questionnaire. L’analyse des résultats révèle une situation qui interpelle : les antiracistes ont de très faibles connaissances sur l’histoire coloniale, ainsi que sur les réalités et les conséquences du racisme que subissent les Afrodescendants. Plus encore, les associations dont émanent les acteurs interrogés sont souvent loin d’être exemplaires. Ce livre - et cette conférence - entendent donc questionner ce racisme paradoxal, à savoir celui que l’on retrouve au sein-même des institutions censées le combattre.

Par Mireille-Tsheusi ROBERT, formatrice et activiste antiraciste, cofondatrice de l’Asbl BAMKO (Belgian Afro-descendants Muntu-Kemit Committee), un comité féminin qui accompagne les personnes victimes de racisme. Elle est aussi auteure de nombreux livres et articles dont Racisme anti-Noirs : entre méconnaissance et mépris aux éditions Couleur Livres/BePax (2016, co-écrit avec Nicolas Rousseau) et La Couleur du Risque, jeunes afro-descendant.e.s et entrepreneuriat (2017, co-écrit avec Sarah Demart).

Entrée libre

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Créer en post-colonie... décoloniser les regards

Conférence et finissage

• Vendredi 9 février à 19h30

Dans un projet tel que Frites & Manioc, nous ne pouvons pas faire l’impasse sur la question paradoxale qu’il porte en lui. Qu’avons-nous fait de nos rapports de forces ? C’est toute la question du dépassement de la multi-culturalité pour parvenir à l’inter-culturalité.

Avec nos invités, nous tenterons de réfléchir au traitement de la décolonisation des mentalités. L’enfer est pavé de bonnes intentions ! Mais que pouvons-nous mettre en œuvre à leur égard ? Hors de leurs contextes, certains des projets portés par ces bonnes intentions continuent à véhiculer, dans nos consciences imprégnées d’antiracisme politique dé-colonial, des réflexes paternalistes. Ce sont les interactions qui font la différence, et c’est ce dont nous vous invitons à venir discuter ensemble.

Avec Gia ABRASSART, journaliste et porteuse du projet « Café Congo », Mireille-Tsheusi ROBERT éducatrice et présidente de l’association « Bamko-BaYaYa », Frédéric LUBANSU, membre d’Afropean Project, John’s MBULULA (sous réserve) et Mourad BOUCIF, réalisateur, représentant du groupe décolonisation du Mrax.

Entrée libre

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Human Acts

Soirée de solidarité artistique et festive contre les violences sexuelles faites aux femmes dans l’Est de la RDC

• Samedi 27 janvier à partir de 18h

Chaque année depuis 2013, Human Acts organise un événement de sensibilisation aux violences sexuelles en RD Congo, qui découlent de l’extraction illégale de mirerais (coltan, cobalt...) entrant dans la composition de nombreux équipements électroniques de notre quotidien. En mars 2018, à l’occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes, Human Acts mettra dès lors l’accent sur le recyclage et la modération dans les achats électroniques.

Au programme

– Présentation par Mualuja TSHIMANGA des activités de Human Acts.
– Projection du court-métrage Girl Fact, d’après le livre d’Eve Ensler je suis une créature émotionnelle, qui dénonce l’esclavage sexuel comme arme de guerre et discussion avec le réalisateur.
– Lecture de leurs textes par Ted BWATU, poète engagé, slameur et conférencier et Nganji MUTIRI, photographe, réalisateur, auteur et acteur belgo-congolais, éditeur du site l’Art d’être humain.
– Diaporama des photos de Maël G. LAGADEC et Nganji MUTIRI.

Buffet au bénéfice de Human Acts.

P.a.f : 5 euros en prévente / 7 euros le jour même
Paiement : Compte IBAN : BE25 3631 2349 4982
(avec en Communication : 27/01/18 - Prénom/ Nom/Nbre d’entrées)
Billetterie en ligne : https://www.weezevent.com/projection-debat-sur-les-violences-sexuelles-en-zone-miniere
Infos : fdelobbe@hotmail.com
et Mualuja@humanacts.com

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BACK TO UTOPIA

Une film et une exposition

L’exposition

Utopia est le livre fondateur de la pensée utopiste, le mot utopie étant lui-même construit d’après une racine grecque signifiant « lieu qui n’existe nulle part ».

Le livre est imprimé en 1516 chez l’éditeur Thierry Martens à Louvain. Son auteur, Thomas More, humaniste anglais, juriste, historien, théologien et homme politique, proche ami d’Érasme, décrit l’exploration d’une île visionnaire dans laquelle vit une société imaginaire.

La KU Leuven a consacré une exposition à cet ouvrage fondamental. Après son accueil au musée Wellington de Waterloo, nous vous proposons d’en découvrir une partie, qui servira de décor, d’introduction et de prolongement aux projections du film, grâce aux nombreux documents et textes présentés.

Entrée libre
Du 23 février au 9 mars Mardi : 14h - 17h / Mercredi-jeudi-vendredi : 14h - 18h / Samedi : 10h - 13h

Back to Utopia, le film

Le film nous fera voyager dans un monde utopique d’aujourd’hui. Il débute par la disparition d’une copie d’Utopia, vieille de 500 ans. Il s’agit du plus grand vol de livre de l’Histoire, fomenté par la mafia en 2012.

Le journaliste d’investigation Alex Dillen (Johan Leysen) tente avec les lettres de son défunt professeur (John Hurt) de retrouver cette ancienne copie du livre légendaire... Envoyé aux quatre coins du monde, il est amené à confronter ses idées avec celles de Thomas More. Dillen, dont les articles vont à l’encontre des idées développées dans Utopia, va devoir faire face à ses choix et à ses responsabilités...

Pour réaliser ce docu-fiction, Fabio Wuytack, le réalisateur, est parti à la découverte d’endroits où les problèmes-clés du monde sautent aux yeux. Grâce aux images et aux témoignages recueillis, il démontre que les questions et les idées visionnaires de Thomas More restent très contemporaines.

Regardez la bande-annonce !

Production : Les Films de la Mémoire
Durée : 1h22
VO sous-titrée en français
Réalisation : Fabio Wuytack

P.a.f. : 1 €
Projections le 22 février à 19h30, le 26 février à 15h et le 5 mars à 12h30

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Table-ronde

(Ré)animer nos utopies ?

• Mardi 6 mars à 19h

L’Utopie de Thomas More est la première œuvre à prôner une société où l’appropriation privée des richesses a disparu, où l’on se les partage en commun. De la critique de la compromission politique à celle de la justice pénale, le philosophe humaniste porte des idées totalement novatrices pour l’époque.
Aujourd’hui, celles-ci sont plus que jamais d’actualité. À l’heure où l’argent gouverne le monde, où les affaires politiques se multiplient et où la privatisation des ressources naturelles n’est plus taboue, où sont nos utopies passées ?

Nous en débattrons avec : Serge DERUETTE, professeur à l’Umons et auteur de L’Utopie, 500 ans déjà, essai introductif à la réédition du texte de Thomas More
chez Aden, Erik RYDBERG, journaliste, publiciste et auteur de Que faire ! (contre l’ordre régnant), Fabio WUYTACK, réalisateur de Back to Utopia, Emmanuel DOCKÈS, juriste spécialisé dans le droit du travail et auteur aux Éditions du Détour de Voyage en misarchie. Essai pour tout reconstruire. Voyage au cours duquel il démontre que les dérives autoritaires ou libérales actuelles ne sont pas une fatalité et qu’il est possible de repenser notre société dans tous ses aspects.

Modératrice : Claire FRÉDÉRIC, formatrice et responsable de Secouez-vous les idées, la revue du Cesep.

Entrée libre

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D’une Utopie à l’Autre

Il y a 40 ans qui s’imaginait que nous aurions besoin d’un réseau de lutte contre la pauvreté, des restos du cœur, des épiceries sociales, d’un plan grand froid ? Nous nous consolons en nous racontant quelques victoires laïques : la dépénalisation de l’avortement, le droit à l’euthanasie, le mariage pour les homosexuels, des avancées notoires pour l’égalité hommes/femmes. De belles victoires certes, mais fragiles et insuffisantes.

En 2018, le Cesep fête ses 40 ans. Du bon boulot a été réalisé sur le terrain, avec les
demandeurs d’emploi et les travailleurs du secteur associatif. Le Cesep a grandi et a
continué à défendre ces derniers par le biais de réflexions et d’actions ancrées au cœur du réel, au coeur de ses valeurs. Le CESEP est aujourd’hui une belle et grande équipe.
L’année de ses 40 ans sera l’occasion pour elle de rêver ses actions futures parce que c’est dans les songes que naissent les utopies qui inspirent la suite de l’histoire.

Eric Vermeersch.

L’occasion était trop belle : au « Même pas peur ! » du Cesep, la Maison du Livre répond par une invitation à collaborer sur différents projets. L’organisation de cette table-ronde n’est que le premier chapitre de notre partenariat !

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